Le casse-tête des logements à loyer modéré

Le rapport social indique qu’environ 10% de la population jurassienne vit dans une situation ...
Le casse-tête des logements à loyer modéré

Le rapport social indique qu’environ 10% de la population jurassienne vit dans une situation de pauvreté, ce qui impacte le choix du logement. Actuellement, l’offre n’est pas toujours satisfaisante dans le Jura, d’après certains acteurs

Se loger est parfois un casse-tête pour les Jurassiens (image d'illustration : KEYSTONE / DPA-Zentralbild / Jens Kalaene). Se loger est parfois un casse-tête pour les Jurassiens (image d'illustration : KEYSTONE / DPA-Zentralbild / Jens Kalaene).

La recherche d’un logement peut s’apparenter à un casse-tête en Suisse. D’après un grand sondage commandé par l’ASLOCA, l’association qui défend les locataires, trois quarts de la population suisse est touchée par des problèmes de logement. L’association ASLOCA TRANSJURA s’inquiète d’ailleurs du nouveau rapport social qui indique que 10% de la population jurassienne peut être considérée comme vivant en situation de pauvreté, une situation qui peut avoir des répercussions sur le logement, d’après l’association.


Au cas par cas

Dans le Jura, la situation dépend des régions, d’après Nicolas Babey, doyen de l’Institut de management des villes et du territoire et professeur à la HE Arc qui a tenu une conférence sur le sujet jeudi soir. Selon lui, plusieurs logements sont disponibles à des loyers modérés dans notre canton, mais souvent dans des bâtiments qui datent des années 60 à 70 et qui sont « des passoires thermiques ». Se basant sur une étude de 2020, Nicolas Babey indique que 25% des Delémontains ont des revenus modestes, qui ne sont pas en phase avec les logements neufs proposés dans la capitale jurassienne.

Pour y remédier, le chercheur privilégie une piste, celle qui mène aux collectivités publiques qui achèteraient des biens, ce qui permettrait de diminuer le coût des nouveaux logements. En effet, d’après Nicolas Babey, beaucoup de constructions sont aujourd’hui érigées à l’initiative d’institutions ou de privés qui cherchent à « placer leur argent » et pas forcément à « répondre à une demande ». /mle

Entretien complet avec Nicolas Babey


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