Faut-il inscrire le principe de sécurité alimentaire dans la Constitution? La question est posée aux citoyens suisses lors du scrutin du 24 septembre. Place publique ouvre le débat
Dans Place publique on se penche sur ce qu’il y aura dans nos assiettes à l’avenir. Les citoyens suisses votent le 24 septembre sur la sécurité alimentaire. Il s’agit d’ajouter un article de loi à la Constitution, visant à assurer l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires.
Si les citoyens suisses disent OUI à la sécurité alimentaire, la Confédération est censée pouvoir assurer l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires, de la fourche à la fourchette, en préservant les terres agricoles. Elle pourra aussi favoriser une culture respectueuse de l’environnement plutôt qu’une exploitation excessive des ressources naturelles. L’idée est encore d’encourager l’agriculture à s’adapter aux besoins du marché, en privilégiant la qualité plutôt que la quantité. Les denrées importées doivent elles aussi répondre à des critères de durabilité. Et enfin, la filière alimentaire doit éviter tout gaspillage.
À noter que ce projet de loi est un contre-projet direct du Parlement à l’initiative déposée il y a trois ans par l’Union suisse des paysans, et retirée depuis. L’USP qui voulait avant tout soutenir la production indigène.
Si un large oui se dessine dans les récents sondages, il y a malgré tout des voix opposées à ce concept de sécurité alimentaire. Certains y voient une entrave au libre marché. D’autres dénoncent une menace pour la production locale.
Place publique ouvre le débat avec quatre invités:
- Michel Darbellay, directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture
- Francis Egger, membre de la direction de l’Union suisse des paysans
- Vanessa Renfer, paysanne à Enges et secrétaire syndicale d'Uniterre
- Noémie Roten, collaboratrice scientifique d’Avenir Suisse.
Une émission proposée et présentée par Gabriel de Weck. /gwe