Sempach (LU) reçoit le Prix Wakker 2017 doté de 20'000 francs. La bourgade lucernoise est récompensée pour le développement soigné et contemporain de ses centres historiques d'importance nationale. Patrimoine suisse salue aussi sa culture du débat sur la construction.
Cet esprit du dialogue a sensibilisé la population à la valeur du patrimoine construit. Il permet de proposer des solutions innovantes pour le développement urbain, se réjouit Patrimoine suisse dans un communiqué diffusé mardi.
La ville de Sempach, qui compte 4100 habitants, dispose de deux sites historiques d'importance nationale: la vieille ville et le hameau de Kirchbühl. Le tissu urbain existant y a été préservé tout en rendant possible la construction de nouveaux bâtiments qui contribuent à la qualité de vie.
Sempach ne se contente pas d'empêcher les mauvaises réalisations à travers un règlement standardisé, souligne l'organisation de défense de la culture architecturale. Grâce à un conseil technique actif et professionnel, elle encourage des solutions architecturales sur mesure.
Propriétaires impliqués
Les concours d'architecture et d'autres procédures de planification, menés par les propriétaires privés et les autorités locales sont l'une des clefs du succès. Ils permettent de mettre en concurrence différentes idées des spécialistes et de les comparer. La ville favorise en outre les démarches participatives qui rassemblent autour d'une table les divers propriétaires d'une zone afin de faire avancer le développement en commun de quartiers entiers.
Selon Patrimoine suisse, Sempach dispose d'un règlement des constructions précis et d'un inventaire exhaustif des bâtiments à protéger. La ville a créé les bases qui permettront de préserver avec soin le patrimoine architectural.
La remise officielle du prix aura lieu le 24 juin prochain. Patrimoine suisse attribue chaque année le Prix Wakker à une commune. L'objectif est de mettre publiquement à l'honneur la qualité d'un travail exemplaire. Il a été décerné pour la première fois en 1972, à la suite du legs fait par l'homme d'affaires genevois Henri-Louis Wakker.
/ATS