Elena Avdija ne fait pas semblant avec ses « Cascadeuses »

Le premier long métrage documentaire de la réalisatrice jurassienne a remporté un Œil d’or ...
Elena Avdija ne fait pas semblant avec ses « Cascadeuses »

Le premier long métrage documentaire de la réalisatrice jurassienne a remporté un Œil d’or samedi soir lors du Festival du Film de Zurich

La documentaliste delémontaine Elena Avdija a été récompensée d'un Œil d'or au Festival du Film de Zurich. (Photo : Cinébulletin/ DR) La documentaliste delémontaine Elena Avdija a été récompensée d'un Œil d'or au Festival du Film de Zurich. (Photo : Cinébulletin/ DR)

Cascadeuses a été honoré au Festival du Film de Zurich. Le premier long métrage documentaire de la réalisatrice jurassienne Elena Avdija a remporté samedi soir un Œil d’or dans la « compétition Focus », catégorie réservée aux films de Suisse, d'Allemagne et d'Autriche. À travers le portrait de trois cascadeuses professionnelles, la Delémontaine, établie aujourd’hui à Lausanne, met en lumière ce métier de l’ombre du cinéma tout en questionnant les stéréotypes de genre dans le milieu :

Elena Avdija a fouillé dans le côté caché du cinéma pour trouver le thème de son documentaire : « Les cascades c’est très invisible. Si on les voit, c’est qu’elles sont mal faites », explique la réalisatrice qui décide donc de plonger encore plus dans l’ombre : « Un coin encore un peu plus sombre, c’est les cascadeuses qui évoluent dans ce milieu très masculin dans sa composition ».

« Une grande partie de leur travail, ça va être de jouer les femmes battues »

Elle se demande alors ce que c’est que d’être une femme dans ce milieu. Parce que, « quand on pense cascades, on pense explosions, voitures… alors que les rôles féminins en Europe se trouvent plutôt dans les comédies, dans les films d’auteurs, un genre plus réaliste. On se rapproche alors de la violence domestique. Une grande partie de leur travail, ça va être de jouer les femmes battues », analyse la documentaliste jurassienne. Les stéréotypes de genre et le rapport du cinéma à la violence sexiste ressortent de son film. Il faut dire que les représentations au cinéma de la violence faite aux femmes sont légion. Problème : « Ça contribue à normaliser le comportement du public et le tout forme un cercle vicieux », estime Elena Avdija. « Il faut trouver des nouvelles manières, intelligentes d’en parler », conclut-elle. 

Elena Avdija dit ce qui l'a impressionné chez ces cascadeuses :

Le documentaire Cascadeuses sera présenté en avant-première le 6 novembre à 15h à Delémont, en présence de la réalisatrice Elena Avdija. /lbe


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