Le Grand Conseil bernois voulait repousser le projet de 10 ans, mais il a fini par suivre la Députation francophone qui proposait de répartir les deux domaines entre Tavannes et Loveresse.
Le Grand conseil bernois a accepté le « Plan B » des élus francophones ce mardi. (Photo : archives).
Justice et police seront finalement géographiquement séparées dans le Jura bernois. La première partie ira à Tavannes, dans le bâtiment de Tavannes Machines, la seconde à Loveresse. Ainsi en a décidé le Grand Conseil bernois ce mardi.
A l’origine, un bâtiment aurait dû être créé à Reconvilier pour regrouper ces deux domaines sous le même toit. Le législatif bernois a toutefois décidé de revenir sur cette idée lors de sa session d’hiver. Il proposait de repousser le dossier de 10 ans. Trop long pour la députation francophone, qui a soumis l’idée de réduire ce délai de moitié. Face au refus du reste du législatif, elle a fait part d’une autre idée : abandonner le projet de bâtiment à Reconvilier et répartir justice et police dans d’autres sites, respectivement à Tavannes et Loveresse.
Cette proposition a été saluée par plusieurs élus alémaniques. Le président de la Commission des finances, l’UDC Patrick Freudiger, a remercié les élus francophones pour « cette démarche constructive ». Son collègue de parti, Samuel Krähenbühl a même parlé « d’un exemple pour les autres régions ». Au final, le projet a été approuvé par 154 voix pour, zéro contre et une abstention.
Si la députation se félicite d’avoir réussi à sauver la justice et la police dans le Jura bernois, elle reconnaît un succès en demi-teinte. L’élu PEV de Reconvilier, Tom Gerber n’a d’ailleurs pas mâché ses mots à la tribune, parlant « du moins pire des scénarios ». /amo
