Le peuple ne devrait pas avoir à se prononcer sur l'initiative pour les glaciers. Satisfaits du contre-projet, les initiants ont retiré jeudi leur texte sous condition.
Le contre-projet indirect, adopté à la session d'automne, permet une protection rapide et efficace du climat. 'Il ouvre la porte vers la neutralité carbone et une sortie des énergies fossiles', a salué Marcel Hänggi, membre du comité. 'Avec lui, le pays prend son destin en mains. Il devient acteur. Il ne restera pas spectateur', a estimé quant à elle l'ancienne députée, Isabelle Chevalley (PVL/VD).
'Chaque année, nous dépensons huit milliards de francs pour acheter des énergies fossiles à l'étranger', a rappelé la Vaudoise. De l'argent qui serait mieux investi en Suisse pour créer de l'emploi, comme le propose le contre-projet.
La loi favorise l’innovation et la sécurité énergétique grâce à des programmes d'encouragement. Plus de 90 entreprises suisses ont déjà adopté des feuilles de route 'zéro émission nette'. Avec le contre-projet, les PME pourront également franchir le pas. Les propriétaires bénéficieront eux d'une aide pour remplacer leurs chauffages et améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments.
Airs de début de campagne
Le texte dispose en outre d'un large soutien politique, de droite à gauche, et de certains milieux économiques, notamment Economiesuisse, a encore pointé Isabelle Chevalley. Seule l'UDC a annoncé vouloir lancer le référendum. Pour les initiants, ce n'est pas surprenant. Et ils ne sont pas inquiets.
'L'UDC a commencé sa campagne avec de fausses informations', a lancé Marcel Hänggi. Contrairement à ce que le parti conservateur affirme, le Conseil fédéral n'obtiendra pas les pleins pouvoirs. 'S'il commence avec des fake news, c'est qu'il n'a pas d'argument.'
Isabelle Chevalley a elle du mal à comprendre que l'UDC, un parti nationaliste, rejette le contre-projet. 'Défendre notre pays, ce n'est pas défendre les énergies fossiles. Ce n'est pas nous rendre dépendant de pays autocratiques. Ce n'est pas supplier pour obtenir.'
Si l'UDC parvient à obtenir le référendum, les Suisses et les Suissesses devront se rendre aux urnes. En cas d'acceptation du contre-projet, ce dernier entrera en vigueur et l'initiative sera définitivement retirée. En cas de rejet, les initiants devront décider s'ils veulent soumettre leur texte au peuple.
/ATS