L'UDC décrit la situation de l'asile en Suisse comme chaotique

L'UDC a dénoncé mardi la situation en matière d'asile à l'occasion d'une conférence de presse ...
L'UDC décrit la situation de l'asile en Suisse comme chaotique

L'UDC fustige le

Photo: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

L'UDC a dénoncé mardi la situation en matière d'asile à l'occasion d'une conférence de presse donnée pour les '200 jours du conseiller fédéral Beat Jans', en charge du dossier. 'Le chaos a pris une ampleur insupportable pour la population suisse', estime le parti.

L'UDC Suisse a convié pour en parler la presse à Chevrilles (FR), à proximité du Centre fédéral pour requérants d'asile de la Gouglera. Les intervenants, au rang desquels son président Marcel Dettling, ont déploré une 'augmentation massive des cambriolages, des vols et des actes de violence'.

'Les jeunes filles n'osent plus prendre les transports en commun', ont déploré les représentants du plus grand parti de Suisse. Selon eux, 'les demandeurs d'asile pénètrent dans les maisons, les appartements et les magasins'. Et les vulgarités, le harcèlement et les interventions de la police sont devenus monnaie courante.

'La politique d'asile actuelle représente un danger pour le pays et le peuple', a averti Marcel Dettling. Contacté par Keystone-ATS, le Département fédéral de justice et police (DFJP) dit être en 'contact constant' avec les partis et organisations. Il affirme tenir compte de leurs propositions lors de l'élaboration de solutions.

Pas un hasard

L'UDC Suisse n'a donc pas choisi Chevrilles au hasard. "La situation dans cette commune de la campagne fribourgeoise, qui était jadis très visible, est emblématique de la folie de l'asile qui règne dans notre pays", a dénoncé le parti. "Son centre d'asile est devenu une charge insupportable pour la population locale."

La Singine, seul district entièrement germanophone du canton de Fribourg, souffre "du fait que chaque année, des dizaines de milliers de migrants demandeurs d'asile arrivent en Suisse avec des bandes de passeurs criminels et sont simplement répartis dans les communes". L'occasion pour l'UDC de stigmatiser Beat Jans.

Le parti s'est attaqué aux "annonces audacieuses" du ministre de justice et police, qui "n'ont pas été suivies d'effets". Le conseiller fédéral bâlois "poursuit sans interruption le chaos de l'asile de sa prédécesseure et collègue socialiste Elisabeth Baume-Schneider", a constaté Marcel Dettling.

"Population épuisée"

"L'invasion illégale de l'asile se poursuit sans frein", a continué le nouveau président de l'UDC, en poste depuis fin mars. "L'acceptation par la population est épuisée. Les gens attendent une réaction du Conseil fédéral et de Beat Jans", a complété le conseiller national fribourgeois Nicolas Kolly.

La conférence de presse se tenait d'ailleurs dans la fromagerie du frère de ce dernier. Le conseiller national thurgovien Pascal Schmid a lui décortiqué les annonces de Beat Jans. Il a cité la procédure de 24 heures, qui "s'avère être un coup marketing", et la lutte ciblée contre la criminalité en matière d'asile, "inefficace" à ses yeux.

Au lieu de faire baisser le nombre de demandes, le regroupement familial est facilité, a noté Pascal Schmid. Conseillère nationale zurichoise, Barbara Steinemann a déploré quant à elle l'opacité concernant les coûts de l'asile, 3,5 milliards de francs en 2023, dans un contexte de réduction des dépenses de la Confédération.

Imposer ses règles

Enfin, le conseiller national Gregor Rutz a présenté à la presse le nouveau document de fond de l'UDC Suisse intitulé "Bilan du conseiller fédéral Beat Jans: 200 jours d'échec". Le texte analyse "minutieusement" causes, problèmes et échecs de la politique suisse en matière d'asile et de migration, a expliqué l'élu zurichois.

"Il manque à la fois un concept et la force d'imposer ses propres règles", a dit Gregor Rutz. "Au lieu de réfléchir à la façon de barrer les routes migratoires, le Conseil fédéral veut signer le pacte de l'ONU sur les migrations", a-t-il illustré. Bref, "Beat Jans ne fait pas son travail", a résumé Marcel Dettling.

Contacté par Keystone-ATS, le Département fédéral de justice et police (DFJP) assure être en "contact constant" avec les partis et organisations. Il affirme tenir compte de leurs propositions lors de l'élaboration de solutions.

/ATS

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus