Le procès des auteurs de l'agression de Saint-Jean s'est poursuivi mardi avec l'audition du deuxième prévenu. Comme la veille avec l'autre accusé, le jeune homme de 20 ans a eu beaucoup de peine à exprimer ce qu'il avait fait cette terrible nuit de janvier 2017.
'J'ai frappé, mais je ne sais pas comment', a déclaré dans un premier temps le prévenu. Le président du Tribunal criminel de Genève Vincent Fournier, exaspéré par ce manque de précisions, a alors rafraîchi la mémoire de l'accusé en lui lisant certaines de ses déclarations, faites lors de l'instruction.
Placé au pied du mur, le prévenu s'est trouvé obligé d'admettre avoir donné des coups de pied à la tête de l'une des deux victimes de l'agression, alors que le malheureux était à terre et tentait de se protéger le visage avec ses mains. 'On appelle ça un penalty, mais je ne prenais pas d'élan', note-t-il.
Le président du tribunal s'est ensuite étonné que le prévenu ne se soit pas inquiété, après l'agression, de l'état de santé des deux victimes et n'ait pas reparlé de ce qui s'était passé avec ses complices. Les agresseurs étaient au nombre de cinq, dont trois, mineurs au moment des faits, seront jugés séparément.
Chercher la bagarre
La bande, avant de s'en prendre sans raison à deux trentenaires, à Saint-Jean, avait déjà commis une série d'agressions les semaines précédentes. Une seule figure dans l'acte d'accusation, car les autres n'ont pas fait l'objet de plaintes. Cette agression s'est déroulée devant le BFM (Bâtiment des forces motrices).
Une jeune femme a raconté au tribunal la façon dont elle, son copain et deux autres amis ont été attaqués par les accusés et trois autres membres de la bande et la peur qui s'est emparée d'elle à l'époque. 'J'ai cru que j'allais mourir et qu'ils allaient jeter mon copain dans le Rhône, alors qu'on était en décembre'.
Le procès se poursuit mardi après-midi avec l'audition de la famille et des proches des victimes.
/ATS