Début du procès du commandant de la police lucernoise

Le procès du commandant de la police lucernoise Adi Achermann et du chef de la police criminelle ...
Début du procès du commandant de la police lucernoise

Début du procès du commandant de la police lucernoise

Photo: Keystone

Le procès du commandant de la police lucernoise Adi Achermann et du chef de la police criminelle Daniel Bussmann s'ouvre lundi matin à Lucerne. Ils sont accusés d'homicide par négligence dans le cadre d'une opération de police qui a abouti au suicide d'une forcenée.

Le procureur extraordinaire chargé de l'affaire Christoph Rüedi va requérir une peine pécuniaire contre les deux policiers. Il leur reproche d'avoir donné l'ordre, sans avoir étudié d'autres solutions, d'entrer en force dans une maison dans laquelle une femme s'était retranchée.

Après leur inculpation en janvier, les deux policiers ont fait part de leur 'incompréhension'. Dans une prise de position écrite, ils ont affirmé avoir agi au mieux. Ils procéderaient de la même manière si une situation analogue se présentait, ont-ils écrit.

L'affaire remonte au 8 mars 2016. La police a voulu effectuer une perquisition à Malters (LU) pour saisir une installation de culture de chanvre à l'intérieur d'une maison. La mère de l'homme suspecté de gérer cette plantation occupait alors l'appartement de son fils.

Coups de feu en l'air

La femme âgée de 65 ans a refusé de laisser la police entrer et elle s'est retranchée dans l'appartement pendant 17 heures. Elle a tiré des coups de feu en l'air. La police a finalement donné l'assaut. La femme a été trouvée morte dans la salle de bain. Elle s'était suicidée d'une balle dans la tête.

Son fils était alors en détention préventive. Il a déposé plainte pour abus de pouvoir et homicide par négligence.

Les deux policiers ne sont pas suspendus. Mais depuis avril 2016, le commandant de la police cantonale et le chef de la police criminelle ne peuvent plus participer à des opérations délicates ou à des engagements importants. Ils ne sont plus désignés de piquet sur les plans de travail. Ces mesures ont été prises par le conseiller d'Etat Paul Winiker, chef du département de justice et police.

L'affaire est jugée par le tribunal de district de Kriens (LU), mais le procès se déroule à Lucerne en raison du grand intérêt public et médiatique. Deux jours d'audience sont prévus.

/ATS
 

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