L'Ukraine estime avoir désormais un large soutien sur les grands principes de sa formule de paix, après une réunion à Davos (GR). A terme, elle veut un 'plan commun' qui poussera la Russie à discuter. Kiev s'est dit 'optimiste' sur l'aide américaine et européenne.
'Le président et son équipe n'ont jamais accepté le scénario d'un conflit gelé', a affirmé dimanche soir à la presse le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak. 'Nous continuons à nous battre durement'.
Face aux atermoiements de l'aide financière américaine et européenne, le responsable a dit 'souhaiter et croire' qu'un vote positif aura lieu au Congrès américain. Et se montre 'optimiste' sur le fait que les 50 milliards d'euros d'assistance européenne, bloqués par la Hongrie, seront validés.
Dimanche, plus de 80 pays, mais pas la Chine, et organisations internationales ont discuté, à l'invitation de Kiev et la Suisse, du plan de paix du président Volodymyr Zelensky au niveau des conseillers à la sécurité nationale. 'Il y a eu un large consensus' et 'nous sommes unis' sur l'indépendance, l'intégrité territoriale et la souveraineté du pays, a dit M. Yermak.
Certes, des divergences subsistent sur la manière d'y arriver, selon lui. 'Je mentirais si je disais que chacun est du même avis', a-t-il ajouté.
Dans son plan en dix points lancé il y a plus d'un an, le président ukrainien souhaite le retrait russe de toutes les frontières internationalement reconnues de son pays. De même que la libération des détenus et le lancement d'un tribunal spécial pour juger les crimes perpétrés par Moscou. La Russie rejette entièrement ce dispositif.
Dimanche après-midi, le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui coprésidait la réunion avec M. Yermak, avait admis que le plan ukrainien ne constitue qu'un 'fondement' d'une future discussion de paix. 'Il faudra d'une manière ou d'une autre inclure la Russie', avait-il ajouté, estimant toutefois qu'il ne fallait pas attendre que les deux parties soient prêtes à dialoguer.
La rencontre de dimanche était la dernière dans ce format des conseillers à la sécurité nationale, la seconde à laquelle la Suisse participait. Auparavant, des rencontres avaient eu lieu au Danemark, en Arabie saoudite et à Malte.
Désormais, M. Yermak annonce des réunions ministérielles pour avancer sur les différents points. Avant un sommet mondial au niveau des dirigeants, sans dévoiler de calendrier. Sans nommer la Russie, il a affirmé que l'Etat 'terroriste' devrait finir par 'ne pas seulement parler de paix mais être décidé' à dialoguer.
/ATS