Quarante ans après la signature de l'Acte final d'Helsinki instaurant la politique sécuritaire d'une Europe en pleine guerre froide, l'OSCE doit aujourd'hui redéfinir son rôle. Didier Burkhalter a plaidé vendredi, devant ses pairs, pour un renforcement de l'OSCE.
'Le temps est venu de renforcer l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)', a déclaré en substance le chef de la diplomatie suisse, misant sur l'octroi de 'nouveaux outils pour promouvoir le dialogue et une action concrète' en Europe, à l'aune des événements survenus en particulier depuis deux ans en Ukraine.
'La crise ukrainienne a propulsé la question de la sécurité sur le continent européen en tête de nos préoccupations', a-t-il poursuivi, selon les termes de son discours communiqué par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dont l'ats a eu copie. 'Nous avons assisté lors des 15 dernières années à une forme de déclin en termes de confiance et d'un éloignement stratégique', a-t-il ajouté.
Impliquée dans l'accord de Minsk sur un cessez-le-feu en Ukraine, l'OSCE doit 'restaurer cette confiance et rebâtir des ponts', a martelé Didier Burkhalter devant les Etats-membres réunis à Helsinki, 40 ans après l'accouchement de l'Acte final éponyme.
'Nous devons nous saisir de l'opportunité de débattre des méthodes pour surmonter les crises actuelles', a-t-il déclaré. 'Helsinki doit devenir une fois encore un jalon de notre avenir commun', a-t-il dit.
/ATS