La conseillère d'Etat libérale-radicale Jacqueline de Quattro ne représentera pas le canton de Vaud dans la course pour les fédérales, confie-t-elle au journal '24 heures'. Une annonce qui ouvre un boulevard à son collègue de parti au gouvernement Pascal Broulis.
'Depuis longtemps, nous considérons avec Philippe Leuba que parmi nous trois, Pascal Broulis est le plus légitimé à se présenter au Conseil des Etats' pour que le PLR retrouve le siège perdu en 2007, souligne Mme de Quattro dans cette interview parue dans l'édition de samedi du quotidien lémanique. 'De plus, il est celui qui peut recueillir le plus de voix à gauche.'
Le PLR vaudois se réunira en congrès mercredi pour désigner ses candidats aux élections de cet automne. Son principal objectif est de retrouver un siège au Conseil des Etats, mais il n'a toujours pas de candidat déclaré.
La cheffe du Département vaudois du territoire et de l'environnement (DTE) du canton de Vaud ne s'en inquiète pas. Si Pascal Broulis n'est finalement pas candidat, 'nos actuels élus au Conseil national sont en mesure de relever le défi s'il le faut', assure-t-elle, citant Isabelle Moret, vice-présidente du parti national.
Responsabilités vaudoises
Jacqueline de Quattro invoque aussi des raisons plus personnelles à ce choix. 'Sincèrement, je considère que ce n'est pas le bon moment de partir. J'ai beaucoup de plaisir à exercer mes fonctions de conseillère d'Etat', fait-elle valoir.
La Vaudoise évoque en particulier le 'long travail d'apaisement avec les communes' qu'elle a entamé dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT). Elle n'oublie pas non plus ses responsabilités dans la défense des intérêts vaudois au sein de conférences intercantonales.
Mme de Quattro considère néanmoins qu'elle aurait eu ses chances au niveau fédéral au vu de son 'beau score aux élections cantonales de 2012', où elle avait terminé pas très loin derrière Pascal Broulis.
Recomposer l''Entente'
La conseillère d'Etat voit d'un bon oeil l'apparentement proposé par l'UDC. Elle va même plus loin: 'il faut recomposer l'Entente de la droite qui a existé jusqu'en 2003 entre les radicaux, les libéraux, l'UDC et les partis du centre, à l'époque incarnés par le PDC', martèle l'élue, regrettant que la gauche soit 'meilleure en matière d'alliance' malgré ses divisions.
'Comptez sur moi pour me consacrer activement à ce rapprochement', ajoute-t-elle, précisant qu'il ne s'agit pas de céder sur les valeurs essentielles du PLR. 'Nous devons parvenir à nous entendre sur une plateforme solide et durable initiée par notre président de parti, Frédéric Borloz, entre les différentes composantes de la droite d'ici à l'été.'
/ATS