L'ordre d'abattre deux loups aux Grisons n'était pas justifié

Les autorités grisonnes ont violé le principe de proportionnalité en ordonnant l'abattage de ...
L'ordre d'abattre deux loups aux Grisons n'était pas justifié

L'ordre d'abattre deux loups aux Grisons n'était pas justifié

Photo: Keystone

Les autorités grisonnes ont violé le principe de proportionnalité en ordonnant l'abattage de deux loups l'hiver passé. Elles auraient dû d'abord mettre en oeuvre d'autres mesures pour éloigner des habitations la meute du Calanda, selon la justice administrative.

Les juges du Tribunal administratif cantonal ont donné raison jeudi au WWF sur l'essentiel de son recours. Le feu vert à l'abattage de deux loups a été donné sans que des mesures plus clémentes n'aient été prises au préalable, écrit la Cour. Dans leur explications, les autorités n'ont pas justifié suffisamment pourquoi elles n'ont pas d'abord équipé les loups d'un émetteur ou tenté de les effrayer.

Le comportement de moins en moins peureux des membres de la meute du massif du Calanda avait poussé le département cantonal de l'économie et des forêts à ordonner, fin décembre 2015, l'abattage de deux loups dans un délai allant jusqu'à fin mars. Il avait obtenu l'aval de l'Office fédéral de l'environnement. But de la mesure: dissuader les autres membres de la meute de continuer à s'approcher des habitations.

Ordre resté vain

Les gardes-chasse n'ont toutefois pas eu à mettre en oeuvre la décision gouvernementale. En raison de l'hiver très doux, la meute n'est en effet pas redescendue près des habitations avant l'échéance du délai. Un braconnier qui n'a pas été identifié a en revanche abattu l'un des loups de la meute à la mi-mars.

Le verdict du tribunal administratif répond à des questions restées ouvertes, affirment les juges. Il clarifie la situation pour les autorités et les organisations ayant affaire au loup.

Le WWF s'est déclaré 'soulagé' par le verdict. Les juges grisons se sont prononcés pour une gestion du loup 'objective' et respectant la proportionnalité, se réjouit l'organisation de protection de l'environnement.

Cette dernière n'a cependant pas été suivie sur toute la ligne. Le tribunal n'est pas entré en matière sur une demande concernant la collecte des déchets et l'interdiction de déposer de la viande à l'extérieur pour attirer les loups. La Cour a jugé qu'il n'était pas de sa compétence de se prononcer en la matière.

/ATS


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