La Suisse a bien reçu la lettre du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur la formule ukrainienne de paix en dix points, amenée à Davos (GR) par sa femme Olena Zelenska. 'Nous sommes en train de préparer une réponse', a affirmé jeudi Alain Berset.
'Des travaux sont menés', a déclaré à la presse le président de la Confédération, au terme de ses rencontres bilatérales. Selon lui, la Suisse fera tout ce qu'elle peut pour aider à 'stopper cette guerre'.
Mme Zelenska avait annoncé devant le Forum économique mondial (WEF) être venue avec des lettres de son mari. Elle a affirmé le souhait notamment de convaincre la Chine de soutenir la 'formule ukrainienne' pour la paix en dix points. Selon M. Berset, les lettres sont générales et aucune demande particulière n'est adressée à la Suisse.
Le plan n'est pas nouveau, mais l'offensive diplomatique se renforce. Dévoilé devant le G20 en novembre, il demande la sécurité nucléaire, alimentaire ou énergétique. Tous les prisonniers devraient être libérés, les troupes russes devraient se retirer, l'intégrité territoriale de l'Ukraine devrait être rétablie et un tribunal spécial pour juger les crimes russes devrait être lancé. Des conditions inacceptables pour Moscou.
Invité en Ukraine
Volodymyr Zelensky avait invité M. Berset à se rendre en Ukraine, avant même le WEF. 'Ce n'est pas exclu' en fonction de la situation, mais ce n'est pas prévu, dit le président de la Confédération. Il veut plutôt favoriser des déplacements utiles pour la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU.
L'Ukraine a été 'la thématique principale' à Davos, notamment ses nombreux effets, très importants pour les voisins de ce pays, estime le président de la Confédération. Plus largement, après plusieurs jours de rencontres bilatérales et de participation à plusieurs discussions au WEF, M. Berset dit ne pas venir à Davos pour 'signer des accords'. Le format est plutôt favorable au dialogue.
Quant aux relations entre la Suisse et l'UE, 'les décisions ne se prennent pas à Davos, mais entre Berne et Bruxelles', affirme-t-il. Et celles sur les réexportations de matériel militaire se règlent entre Berne et les pays qui le demandent.
/ATS