La Suisse sera incluse dans le futur passeport vaccinal de l'UE

La Suisse sera associée au futur passeport vaccinal de l'Union européenne. Berne pourra aussi ...
La Suisse sera incluse dans le futur passeport vaccinal de l'UE

La Suisse sera incluse dans le futur passeport vaccinal de l'UE

Photo: KEYSTONE/EPA/JOHN THYS / POOL

La Suisse sera associée au futur passeport vaccinal de l'Union européenne (UE). Berne pourra aussi participer aux discussions des 27 sur son élaboration, a indiqué le commissaire européen à la justice Didier Reynders mercredi au terme de la séance de la Commission.

Les détails seront présentés aux Etats membres dans le cadre du Comité des ambassadeurs (Coreper). La Suisse sera également à la table des réunions de ce dernier, lorsque la conception du laissez-passer de vaccination de l'UE sera discutée. Les dirigeants de l'UE devraient quant à eux aborder le sujet lors du sommet des 25 et 26 mars.

Ce passeport vaccinal ne sera pas facile à mettre en oeuvre, d'après les discussions de la Coreper de la semaine passée. De nombreuses questions de nature éthique, scientifique, juridique et technique ne sont pas résolues. Il est donc loin d'être certain que le certificat de vaccination soit réalisable d'ici l'été.

Les ambassadeurs des 27 ont cependant déjà convenu que les personnes non vaccinées ne devaient pas être discriminées par rapport à celles vaccinées, d'autant plus que les goulets d'étranglement dans la livraison empêchent de vacciner tous ceux qui le souhaitent d'ici l'été. Unité aussi sur le fait que ce certificat de vaccination doit être disponible aussi bien sous forme numérique que sur papier.

Questions à clarifier

Parmi les questions encore à clarifier, il s'agit de savoir si et comment les personnes qui se sont remises du Covid-19 doivent être inscrites sur le certificat. A ce stade, on manque encore de données scientifiques sur la durée pendant laquelle les personnes qui ont été atteintes sont immunisées contre la maladie. Certains pays de l'UE partent du principe qu'il s'agit de trois à six mois, d'autres évoquent huit mois.

En outre, on ne sait toujours pas comment seront traités le vaccin russe Spoutnik V et le vaccin chinois. La Hongrie et la Slovaquie recourent déjà à Spoutnik V. Budapest a commandé des doses auprès de la Chine. Ceci alors qu'aucun des deux vaccins n'est actuellement approuvé par l'Agence européenne des médicaments (EMA) pour l'UE.

S'y ajoute tout l'aspect technique, notamment l'interopérabilité. Selon certaines informations, les cartes de vaccination émises dans l'UE doivent être reliées entre elles via l''UE-Gateway', une passerelle qui relie déjà les différentes applications coronavirus entre elles au niveau européen. La question de la protection des données entre ici en jeu.

Contacté mercredi par Keystone-ATS, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) déclare avoir pris connaissance de la communication de l'UE et se dit 'intéressé à une approche coordonnée'. Il précise qu'il suit parallèlement aussi les travaux en cours sur le projet de certificat de vaccination 'Smart Vaccination Certificate' à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'office examinera attentivement les résultats et les solutions pour une éventuelle mise en œuvre au niveau national, a-t-il encore précisé.

Satisfactions en Suisse

Côté suisse, Suisse Tourisme se montre satisfait. Le tourisme exige une solution simple. Contactée par Keystone-ATS, la faîtière a écrit qu'elle soutiendrait 'autant que possible des mesures qui ramènent les clients dont le tourisme suisse a un urgent besoin'. La Suisse doit participer à un tel certificat de vaccination, 'avant tout pour éviter des désavantages concurrentiels', ajoute pour sa part Swissmem, aussi contactée par Keystone-ATS.

Swissmem salue également l'arrivée d'un certificat de vaccination qui doit être 'le plus simple d'utilisation possible - tant pour la population que pour les autorités', selon son directeur Stefan Brupbacher. La faîtière de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux attend des autorités suisses qu'elles accompagnent la réalisation du passeport.

Parce que les techniciens, installateurs et autres personnels de vente des entreprises de l'industrie métallique doivent se déplacer pour pouvoir travailler, 'un laissez-passer de vaccination reconnu dans toute l'Europe est une condition préalable pour une reprise sans restrictions', a poursuivi M. Brupbacher.

/ATS
 

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