La canicule a entraîné un afflux supplémentaire de patients dans certains hôpitaux de Suisse. Les 'plans canicule' semblent malgré tout porter leurs fruits.
'Nous avons constaté plus de visites aux urgences et d'appels téléphoniques avant le déclenchement des plans canicule', indique Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois, contacté lundi par Keystone-ATS. 'Nous n'avons en revanche pas d'indications précises à ce stade concernant l'impact de la chaleur sur le nombre de décès'.
Une étude menée au niveau national montre néanmoins que les 'plans canicule', l'information de la population et l'implication des communes auprès des personnes vulnérables ont un impact, relève-t-il. Cette étude relève notamment que les taux de mortalité ont été plus faibles lors de la canicule de 2015 que lors de celle de 2003, grâce à ces actions.
Urgences 'sous tension' à Genève
A Genève, les hôpitaux universitaires genevois (HUG) n'avaient pas enregistré jusqu'à samedi dernier d'augmentation des décès ou des hospitalisations par rapport à la moyenne, indique le médecin cantonal Jacques-André Romand. Mais depuis, les urgences des HUG sont 'sous tension', ajoute-t-il, précisant que de nombreux médecins traitants sont en vacances.
'Si on en parle autour de soi, on constate que tout le monde est très informé sur les précautions à prendre, sait qu'il faut boire, etc.', relève-t-il. M. Romand insiste sur la nécessité de garder aussi son appartement le plus frais possible - donc de l'aérer la nuit - et d''oublier de mettre un costume-cravate'.
Le médecin cantonal genevois note enfin que les organismes se sont habitués à la chaleur, celle-ci durant depuis un certain temps déjà.
Difficile d'avoir une vue d'ensemble
En Suisse alémanique, les hôpitaux cantonaux de Bâle et Zurich ne constatent pas d'augmentation marquante des décès ou des hospitalisations. Selon Martina Pletscher, porte-parole de l'établissement de Zurich, le nombre d'hospitalisations dues à la chaleur est comparable à d'autres épisodes de chaleur lors des années précédentes.
Elle nuance toutefois: 'Il est difficile d'avoir une vision d'ensemble. Beaucoup de personnes ont affaire aux services de secours, qui dépendent de la ville. Elles peuvent être traitées directement ou envoyées vers d'autres hôpitaux. Seuls les cas les plus graves viennent chez nous'.
/ATS