La démobilisation des électeurs UDC a fait baisser la participation

Les Verts se sont envolés dimanche, mais pour la première fois depuis 1995, la participation ...
La démobilisation des électeurs UDC a fait baisser la participation

La démobilisation des électeurs UDC a fait baisser la participation

Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Les Verts se sont envolés dimanche, mais pour la première fois depuis 1995, la participation aux élections fédérales est en baisse, passant de 48,5% en 2015 à 45,1%. La barre des 50% s'éloigne à nouveau.

Quelques jours avant le scrutin, tous les voyants étaient pourtant au vert côté participation. Les votes anticipés étaient plus nombreux dans plusieurs grandes villes, comparé à la même période il y a quatre ans.

Ce qui est nouveau par rapport à 2015, c'est que 'l'UDC a perdu', a rappelé le politologue Werner Seitz à Keystone-ATS lundi. Cela montre que les électeurs habituels de ce parti se sont peu mobilisés.' La vague verte n'aura pas suffi à combler cette désaffection des urnes.

Cette poussée verte pourrait s'installer pour un moment, selon Werner Seitz. Les Verts ont reculé lors des dernières élections fédérales en 2011 et en 2015, mais le changement est intervenu dans les cantons dès 2017, d'abord à Genève.

'Quand le débat vert a enflé au niveau international, les Verts avaient déjà commencé à croître en Suisse. La mobilisation internationale n'a fait qu'accélérer cette tendance ici', selon le politologue. Dimanche, la croissance écologiste a quitté le Suisse romande pour rejoindre la Suisse alémanique: Zurich par exemple compte désormais 5 élus verts contre 2 précédemment.

Nouveaux électeurs

Les jeunes et des personnes qui ne votent pas habituellement pourraient avoir joué un rôle dans cette poussée verte pour le politologue. Un transfert de l'électorat du PS sur les écologistes semble clair avec le recul enregistré par les socialistes, mais il ne suffit pas à expliquer tous les nouveaux électeurs verts.

Le recours aux réseaux sociaux pendant la campagne au détriment de la publicité dans les journaux ne semble pas avoir attiré le chaland. Pour Werner Seitz, 'l'enjeu pour les partis reste d'abord de mobiliser leur électorat', puis ensuite d'élargir leur cercle: ils devront tirer un bilan de leur stratégie.

Il faut remonter à 2013 pour retrouver une participation aussi basse avec 45,2%. C'est en 1979 que la participation avait glissé sous la barre des 50% pour la première fois pour atteindre un creux en 1995 (42,2%) avant de remonter régulièrement jusqu'à cette année.

/ATS
 

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