La pression augmente sur Eveline Widmer-Schlumpf

La pression monte pour Eveline Widmer-Schlumpf. De plus en plus de voix réclament le retour ...
La pression augmente sur Eveline Widmer-Schlumpf

La pression augmente sur Eveline Widmer-Schlumpf

Photo: Keystone

La pression monte pour Eveline Widmer-Schlumpf. De plus en plus de voix réclament le retour de la formule magique, reconnaissant que l'UDC a droit à un deuxième siège au Conseil fédéral. Sans toutefois oser réclamer ouvertement le retrait de la ministre PBD.

'Le PDC reconnaît la légitimité de l'UDC à avoir un deuxième siège au Conseil fédéral', déclare ainsi le président du PDC Christophe Darbellay dans Le Matin Dimanche. Le parti du centre droit ne soutiendra-t-il donc pas la ministre des finances si elle se représente le 9 décembre? 'Le groupe parlementaire du parti se prononcera les 21 et 22 novembre'.

Et le Valaisan de souligner le 'travail remarquable', les 'compétences rares et un courage sans faille' de la grande argentière, allant même jusqu'à dire: 'un bon conseiller fédéral qui a effectué plus que correctement son travail doit être réélu'.

Il ne soutient donc pas ouvertement la Grisonne, mais il ne réclame pas son départ non plus. Reste que l'UDC mérite un deuxième siège au sein du gouvernement.

Même son de cloche du côté des milieux économiques. Une répartition des sièges tenant compte de la concordance arithmétique est 'impérative', estime le président d'economiesuisse, Heinz Karrer, interrogé par le journal alémanique NZZ am Sonntag.

'Les trois plus grands partis ont droit à deux sièges, le quatrième un seul', tranche-t-il. A condition toutefois que le parti conservateur présente des 'personnalités constructives', 'capables de travailler avec d'autres et de respecter la collégialité', avertit Christophe Darbellay.

Une UDC moins agressive

Ça tombe bien, c'est l'attitude que semble adopter l'UDC. Que ce soit le président de parti Toni Brunner samedi dans Le Temps ou son vice-président Christoph Blocher dans l'hebdomadaire Schweiz am Sonntag, les deux pontes affirment que l'UDC est prête à faire des concessions.

'Nous ne sommes pas contre les relations bilatérales avec l'Union européenne (UE). Nous voulons maintenir cette voie, tout en adoptant l'accord sur la libre circulation afin de maîtriser l'immigration nous-mêmes', souligne Toni Brunner.

Des compromis sont même possibles sur l'initiative UDC contre l'immigration de masse, à condition que son but principal, 'la réduction massive de l'immigration', soit atteint, explique Christoph Blocher.

Il y a toutefois des lignes rouges à ne pas franchir, prévient le tribun zurichois. L'opposition à un accord-cadre avec l'UE imposant une reprise automatique du droit, une adhésion à l'UE ou encore le projet de l'UDC de faire primer dans presque tous les cas le droit suisse sur le droit international sont non négociables.

Et une UDC qui campe sur ses positions

A ce propos, l'ancien conseiller fédéral s'en prend même au PLR et au PDC. Le premier est accusé de vouloir adhérer à l'UE et le second est pointé du doigt pour son orientation trop à gauche.

Même si les deux partis ont la majorité au Conseil national, 'il est faux de croire que le PLR va mener une politique de blocage', abonde son président Philipp Müller, interviewé par le SonntagsBlick.

Le parti cherchera une majorité hors de l'UDC, notamment pour les relations avec l'UE - 'la question la plus importante de la prochaine législature', note le candidat argovien au Conseil des Etats.

/ATS


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