Cesla Amarelle se lance dans la course au Conseil d'Etat vaudois en 2017. Ancienne députée et présidente du parti cantonal, aujourd'hui conseillère nationale, c'est une candidate de poids à l'investiture socialiste.
Cesla Amarelle a pris le temps de préparer son annonce, faite jeudi devant la presse dans son fief d'Yverdon-les-Bains. Elle a consulté ses proches et ses camarades de parti; la veille, la Régionale Jura-Nord vaudois l'a soutenue à l'unanimité. 'C'est portée par cet élan collectif que je me présente aujourd'hui', a-t-elle dit.
Cesla Amarelle, 43 ans, professeure de droit à l'Université de Neuchâtel et spécialiste des migrations, a accédé en 2011 au Conseil national. Elle était auparavant très active sur la scène politique cantonale, siégeant de 2007 à 2011 au Grand Conseil vaudois et présidant le Parti socialiste cantonal de 2008 à 2012.
Son expérience politique et son profil en font une 'candidature forte, sérieuse et crédible', a déclaré Natacha Ribeaud Eddhabi, présidente du PS yverdonnois. 'C'est une femme d'engagement, une travailleuse acharnée, une femme de conviction qui recherche le meilleur compromis possible'. En résumé, la 'candidate idéale' qui a l''envergure' et 'les épaules' pour le Conseil d'Etat.
Poursuite des compromis dynamiques
Pour sa part, Cesla Amarelle estime qu'elle peut apporter 'un soutien utile à l'avenir du canton'. Elle s'inscrit pleinement dans 'la politique des compromis dynamiques' du Conseil d'Etat vaudois, entre gauche et droite, qui a fait le succès du canton ces dernières années.
Elle tient à préserver la croissance économique et juge indispensable le renforcement du pouvoir d'achat des Vaudois. Deuxième enjeu, l'intégration des migrants, dans le respect des droits des femmes et le clair rejet des intégrismes. Enfin, préparer le canton aux défis de demain et conserver des finances saines.
Carte régionale
Pour répondre aux critiques - notamment de Pierre-Yves Maillard - portant sur des listes de candidatures au profil trop homogène car universitaires et lémaniques, les partisans de Cesla Amarelle ont joué la carte du Nord vaudois. Ils ont rappelé l'importance d'une candidature de la région pour booster les listes au Grand Conseil.
Depuis le départ de Pierre Duvoisin en 1994, la deuxième ville du canton n'est plus représentée au gouvernement. Née à Montevideo de parents engagés - ils l'ont prénommée Cesla pour 'Communauté des Etats socialistes latino-américains' -, Cesla Amarelle est arrivée à l'âge de 5 ans à Yverdon-les-Bains où elle a grandi.
Trois sur les rangs
L'Yverdonnoise est la troisième socialiste à sortir du bois, après la députée et syndique d'Avenches, Roxanne Meyer Keller, et la députée et municipale de Nyon, Fabienne Freymond Cantone. Le parti définira son ticket le 14 janvier, et désignera - selon toute vraisemblance - un seul nom pour accompagner les sortants Pierre-Yves Maillard et Nuria Gorrite, et la Verte Béatrice Métraux sur une liste commune. Anne-Catherine Lyon, qui aurait souhaité rempiler, a été poussée vers la sortie par son propre parti.
Les nominations se précisent dans les autres partis. Mercredi soir, le PDC a décidé de lancer Sylvie Villa, ancienne députée, dans la course au Conseil d'Etat. Elle figurera sur un ticket commun du centre avec notamment Serge Melly, de Vaud Libre.
/ATS