La task force scientifique va adapter son dispositif

Avec l’amélioration de la situation épidémiologique, la task force scientifique (TFS) de la ...
La task force scientifique va adapter son dispositif

La task force scientifique va adapter son dispositif

Photo: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Avec l’amélioration de la situation épidémiologique, la task force scientifique (TFS) de la Confédération va adapter son dispositif. Ce groupe d'experts constitué par le Conseil fédéral dès la fin mars 2020 va toutefois rester 'flexible et réactif', selon l'OFSP.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a confirmé jeudi à Keystone-ATS une information du média en ligne romand Heidi.news. Il n'y a pas, pour l'instant, de changements fondamentaux prévus dans la collaboration avec la TFS, ajoute-t-il.

La poursuite du mandat actuel est assurée jusqu'à nouvel ordre. Même si la situation épidémiologique s'améliore, d'importantes questions scientifiques doivent et devront encore être clarifiées.

Connaissances précieuses

La coopération avec la TFS est essentielle, souligne l'office. Ses connaissances scientifiques sont importantes et précieuses. Elles sont intégrées dans les réflexions de l'OFSP et également dans les propositions soumises au Conseil fédéral.

'Nous continuerons évidemment à mettre les résultats scientifiques à la disposition des autorités', a de son côté indiqué le président de la task force, Martin Ackermann, dans une prise de position transmise à Keystone-ATS.

Des discussions sont en cours pour mettre sur pied un dispositif qui permettra de rester 'aussi flexible que possible' pour le cas où la situation épidémiologique changerait, a-t-il ajouté. Rien n'a encore été décidé. La forme de cette collaboration dépendra également des besoins des autorités. Des discussions ont lieu au sein même de la TFS, mais aussi avec l'OFSP.

Tensions

Conduite par le biologiste Martin Ackermann, la TFS compte quelque 70 membres, non rémunérés par la Confédération. Certains ont à plusieurs reprises critiqué publiquement la politique menée par les autorités pendant la pandémie de Covid-19.

De l'autre côté, des politiciens ont tenté de museler la TFS: en février, la commission de l'économie du Conseil national a voulu lui interdire de s'exprimer publiquement. Devant la levée de boucliers provoquée par cette proposition, la commission a rétropédalé.

Aussi, le groupe a connu une douzaine de départs depuis sa création, comme le chercheur en neurologie Dominique de Quervain, de l'Université de Bâle, en avril ou les épidémiologistes Christian Althaus et Marcel Salathé peu auparavant. Certains ont fait valoir qu'ils préféraient retourner à leurs moutons, notamment la recherche.

'Lassitude' dans l'air

Sur le site de Heidi.news, le professeur Didier Trono, responsable du laboratoire de virologie et de génétique de l'EPFL et membre de la TFS, explique qu'une 'forme de lassitude' peut naître chez certains scientifiques après 15 mois d'existence de la TFS.

Selon lui, cette forme ne doit pas être pérennisée coûte que coûte. 'On n'en est pas devenu membre pour le plaisir. On l'a fait pour rendre service, pas pour faire une carrière politique ou médiatique. Même si parfois, on amortit les coups', ajoute-t-il.

Toujours selon le virologue, 'ce sont les scientifiques et les médecins qui ont probablement réussi à établir la confiance avec le public (...) mais aussi à lui faire comprendre qu'il y avait bien un capitaine dans le bateau'.

/ATS
 

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