Presque trois mois après un accord entre le PDC, le PLR et l'UDC visant à renforcer la place économique suisse, le président des démocrates du centre, Toni Brunner, s'en prend vertement aux deux autres formations. Pour lui, 'ce pacte est inutile et sans valeur'.
M. Brunner ne croit plus les deux partis de centre-droit capables de mettre en oeuvre des mesures cruciales pour préserver la situation économique de la Suisse. Le PDC et le PLR, de plus en plus, rencontrent des problèmes, car 'ils ne sont pas dignes de confiance', déclare-t-il dans une interview diffusée dimanche par Schweiz am Sonntag.
A la fin mars, les présidents de ces trois formations s'étaient entendus sur treize mesures, dont le gel de nouveaux impôts et de créations de postes à la Confédération, pour renforcer la place économique suisse face au franc fort. Mais cette alliance s'est petit à petit effritée.
PDC trop à gauche, PLR égoïste
Le président de l'UDC prend pour cible en particulier ses homologues du PDC et du PLR. Il affirme qu'ils ont soutenu des idées, qu'ils ne peuvent pas défendre devant leurs militants. 'Je parle avant tout du président du PDC Christophe Darbellay, mais aussi du président du PLR Philipp Müller', précise le conseiller national st-gallois.
Pendant que le PDC continue à se déplacer vers la gauche de l'échiquier politique, les sections du PLR avec les apparentements pour les élections législatives fédérales d'octobre ne se préoccupent pas de savoir qui, du PS ou de l'UDC, va gagner, poursuit-il. 'C'est pourquoi nous devons suivre notre propre chemin'.
M. Brunner estime toutefois que l'alliance n'est pas complètement morte. Il espère notamment qu'elle fonctionnera encore pour la troisième réforme de l'imposition des entreprises au Parlement fédéral.
/ATS