Le procureur général de la Confédération Michael Lauber a rencontré samedi des représentants de la justice égyptienne pour faire le point sur les procédures liées au printemps arabe. Plusieurs volets ont été clos. La procédure se poursuit encore contre six personnes.
Les entretiens visaient à clarifier la situation en vue des prochaines étapes dans le cadre des procédures pénales ouvertes en rapport avec le 'printemps arabe' de 2011, a indiqué samedi le Ministère public de la Confédération (MPC) dans un communiqué.
Le MPC a intégré à sa procédure les décisions dites de 'réconciliation légale' du Comité national de la restitution des avoirs à l'étranger. Concrètement, cela a déjà conduit à l'abandon des poursuites contre certains prévenus accusés d'organisation criminelle et de blanchiment d'argent. En conséquence, cela a permis de débloquer 180 millions de francs.
Mais la procédure pénale se poursuit contre six personnes pour organisation criminelle et blanchiment d'argent. Le montant des valeurs patrimoniales séquestrées s'élève désormais à environ 430 millions de francs, indique le MPC.
'Les enjeux de cette procédure restent majeurs', poursuit-il, précisant que l'Egypte est partie plaignante dans le cadre de la procédure suisse.
A l'origine 13 personnes dans le viseur du MPC
La justice helvétique avait décidé en juin 2015 de ne pas poursuivre le clan Moubarak pour participation à une organisation criminelle. Mais l'Egypte s'était opposée à cette décision et avait obtenu gain de cause en août dernier auprès du Tribunal pénal fédéral (TPF).
La Suisse avait été le premier pays à geler les fonds liés au président déchu en février 2011. Treize personnes étaient à l'origine dans le viseur du MPC.
/ATS