L'Erythréen suspecté d'avoir poussé un enfant de huit ans et sa mère devant un train lundi à Francfort suivait un traitement psychiatrique, selon la police zurichoise. Il était recherché suite à un délit commis jeudi dernier.
Lors d'une conférence de presse organisée mardi à Zurich, les représentants de la police cantonale et du ministère public ont confirmé que l'homme était domicilié dans le canton. Il est arrivé en Suisse en 2006 et possédait un permis C, qui lui a été accordé en 2011.
Intervention pour comportement violent
Jeudi dernier, la police cantonale a dû intervenir au domicile de cet homme à Wädenswil (ZH) suite à un appel de sa femme. Quand les agents sont arrivés sur place, il avait déjà pris la fuite. La femme, les trois enfants du couple (âgés de 1 à 4 ans) ainsi qu'une voisine ont été retrouvés enfermés dans l'appartement. Cette dernière avait auparavant été menacée avec un couteau.
Les personnes concernées se sont dites surprises de ce comportement. Le quarantenaire n'avait jamais été condamné pour des délits violents, a précisé la police. Suite à cet incident, il a été enregistré dans le système de recherche national de la police helvétique. 'Des cas comme celui-là, il y en a une dizaine par jour' dans le canton de Zurich, a déclaré le chef de la police de sûreté Bruno Keller.
Zones d'ombre
Les faits et gestes de l'Erythréen entre l'intervention de jeudi et le drame de lundi à Francfort sont inconnus. On ignore à ce stade comment il a passé la frontière. Une perquisition du domicile a été effectuée et aucun indice ne laisser supposer une radicalisation.
Avant les événements d'outre-Rhin, la police ignorait que l'homme suivait un traitement psychiatrique. Son état mental doit maintenant être déterminé plus précisément. Le suspect travaillait jusqu'en janvier 2019, on sait seulement qu'il a travaillé aux VBZ, les transports publics zurichois. L'enquête se poursuit en collaboration avec l'Allemagne.
/ATS