Les expérimentations animales ont augmenté de 2,8% en 2014. 606'505 bêtes ont été utilisées à des fins de recherche. La hausse est liée à des tests sans contrainte sur quelques milliers de poissons ou de volailles pour améliorer leur détention et leur affouragement.
La plupart (78,8%) des animaux utilisés étaient des rongeurs. Le nombre de poissons utilisés a doublé, de 18'435 à 39'876, selon les chiffres publiés mercredi par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).
Dans plus de trois expérimentations sur quatre, l'animal n'a subi aucune contrainte ou une contrainte légère. Les très fortes contraintes représentaient 2% des cas.
Le nombre de souris génétiquement modifiées a augmenté de 5,7%. Aucun animal de laboratoire n'a été utilisé pour tester des cosmétiques ou des produits du tabac.
Près de la moitié (+1,8%) de ces bêtes ont servi à la recherche fondamentale dans les hautes écoles et les hôpitaux. L'industrie suisse a, quant à elle, utilisé moins d'animaux par rapport à 2013 (-3 %).
Le nombre de bêtes utilisées à des fins expérimentales dans le domaine du diagnostic médical a triplé, passant de 1784 à 6728. Une seule expérience a employé environ 3500 poissons pour étudier l'impact climatique et l'impact de la qualité de l'eau sur la santé et le développement de la truite.
Moins d'autorisations
Avant d'effectuer un test, le chercheur doit déposer une demande auprès de l'autorité cantonale compétente. Il doit prouver que les avantages tirés de ces expériences sont plus importants que les souffrances causées aux animaux.
Le chercheur doit aussi démontrer qu'il n'existe pas de méthode alternative et que les contraintes infligées aux animaux sont les plus faibles possible. Le nombre de nouvelles autorisations délivrées a baissé de 13% par rapport à 2013. L'OSAV peut faire recours en tant qu'autorité de haute surveillance.
A l'avenir, les expériences et les contraintes subies par les animaux devraient être réduites. Mercredi dernier, le Conseil fédéral a fait savoir qu'il désirait encourager des méthodes de recherche différentes, en misant en premier lieu sur un centre de compétence national.
/ATS