Les avocats des accusés plaident l'acquittement

Les deux premiers défenseurs des cadres du Conseil central islamique suisse ont demandé l'acquittement ...
Les avocats des accusés plaident l'acquittement

Les avocats des accusés plaident l'acquittement

Photo: KEYSTONE/TI-PRESS/ALESSANDRO CRINARI

Les deux premiers défenseurs des cadres du Conseil central islamique suisse ont demandé l'acquittement de leurs clients jeudi devant le Tribunal pénal fédéral. Selon eux, il n'est pas démontré que les vidéos présentent un membre d'une organisation interdite.

Les avocats concluent donc que la loi interdisant les groupes Al-Qaida et Etat islamique ainsi que les organisations apparentées n'a pas été violée.

Michael Burkhard, l'avocat de Naim Cherni, a tenté d'établir qu'Abdullah Al-Muhaysini, interviewé par son client dans une vidéo, n'assume pas de fonction dirigeante dans une organisation proche d'Al-Qaida. Il a souligné que de nombreux groupes sont impliqués dans la guerre civile en Syrie.

L'avocat a ajouté que Naim Cherni pouvait se fonder sur les droits fondamentaux que sont la liberté d'opinion et d'information ainsi que la liberté de la presse. Même si les deux vidéos relèvent du reportage de complaisance et du journalisme à la petite semaine.

Pas de loi anti-djihad

L'avocat de Qaasim Illi s'est quant à lui concentré sur les faiblesses de la loi interdisant les groupes islamiques. Il ne s'agit pas d'une loi anti-djihad, a estimé Lorenz Irni. N'importe quelle organisation djihadiste ou islamiste et sa propagande ne tombe pas sous le coup de cette disposition.

Comme son préopinant, Lorenz Irni a ajouté que le droit d'interviewer un terroriste ne devait pas dépendre des convictions de celui qui pose les questions. On aboutirait ainsi à une répression des opinions. (cause SK.2017.49)

/ATS
 

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