Les parents qui adoptent un enfant pourront bénéficier d'un congé de deux semaines. Après le National, le Conseil des Etats a accepté mardi, par 37 voix contre 2, un projet en ce sens.
Un congé d'adoption est décisif pour l'éducation d'un enfant, a souligné Maya Graf (Verts/BL) pour la commission. 'Il permet le meilleur départ possible. Les enfants adoptés ont besoin d'un climat de confiance et les parents de temps pour connaître leurs enfants.'
Seuls les parents actifs professionnellement bénéficieront d'un congé s'ils adoptent un enfant de moins de quatre ans. Ce dernier pourra être pris par l'un des parents ou partagé entre les deux, à condition qu'ils ne le demandent pas en même temps. Et les parents n'auront pas à réduire leur taux de travail pour y prétendre.
Le congé devra être pris dans l'année suivant l'adoption, sous forme de jours isolés ou de semaines. Il sera financé par les allocations pour perte de gain (APG). Les indemnités représenteront 80% du salaire. Comme pour le congé maternité ou paternité, la durée des vacances ne pourra pas être réduite.
Pas d'augmentation des cotisations
Les adoptions d'enfants de moins de quatre ans reculent depuis plusieurs années, a encore précisé Maya Graf. En 2019, seuls 41 d'entre eux ont été adoptés en Suisse. Ils n'étaient plus que 27 l'année suivante.
Selon les estimations de l’administration, les coûts seraient de 110'000 francs par an. Il n'y aurait dans ce cas pas besoin d'augmenter les cotisations aux APG.
/ATS