Liliane Maury-Pasquier a plaidé mardi en sa qualité de présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, en faveur des valeurs de l'organisation. Elle a mis en garde contre les attaques qui la menacent à l'instar de l'initiative UDC d'autodétermination.
'A travers ses conventions, le Conseil de l'Europe est précieux pour les citoyens suisses', a-t-elle déclaré dans une allocution devant l'Assemblée fédérale. Elle a notamment cité la convention européenne des droits de l'homme (CEDH), assortie de la Cour de Strasbourg. Ces instruments renforcent la protection des droits fondamentaux. Pour la Suisse, elle a cité les jugements sur l'amiante ou l'assurance-invalidité.
'Ce n'est pas l'oeuvre des soi-disant juges étrangers', a-t-elle poursuivi. La Suisse est représentée au sein de la Cour de Strasbourg et elle a librement reconnu la convention européenne des droits de l'homme. 'La Suisse n'a aucun intérêt à remettre sans cesse en question ces valeurs fondamentales', a dit la socialiste genevoise.
Mais il n'y a pas qu'en Suisse que l'organisation doit faire face aux vents contraires. Elle a cité des 'coups de boutoir souverainistes' dans d'autres pays, tels la Grande-Bretagne, la Russie, la Turquie ou le Danemark. Ces attaques n'ont rien de nouveau et 'la défense des valeurs communes est plus actuelle que jamais'.
Le Conseil de l'Europe compte 324 parlementaires et autant de suppléants. La Suisse a adhéré à l'organisation il y a 55 ans et y est représentée par une délégation de six membres. Elle a ratifié plus de la moitié des quelque 200 conventions. C'est la 2e fois qu'un Suisse préside cette assemblée et la 4e que c'est une femme. Liliane Maury-Pasquier a été élue à la tête de l'Assemblée parlementaire le 25 juin dernier.
/ATS