Lutte serrée dans le canton de Berne avec un siège en moins

Les places au Conseil national seront d'autant plus disputées dans le canton de Berne que le ...
Lutte serrée dans le canton de Berne avec un siège en moins

Lutte serrée dans le canton de Berne avec un siège en moins

Photo: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Les places au Conseil national seront d'autant plus disputées dans le canton de Berne que le nombre de sièges passera de 25 à 24. Les principaux enjeux portent sur la représentation de la minorité francophone et le score de l'UDC dans l'un de ses bastions en Suisse.

Pour des raisons démographiques, le canton de Berne perd l'un de ses 25 sièges, lors des élections fédérales d'octobre. La force électorale pour conquérir un mandat sera donc plus difficile à atteindre qu'il y a quatre ans. Reste à savoir quel parti fera les frais de cette redistribution des sièges entre les cantons.

Dans l'actuelle législature, la délégation bernoise ne compte qu'un seul francophone au Conseil national, l'UDC Manfred Bühler. Très engagé dans la Question jurassienne, les chances du maire de Cortébert (BE) d'être réélues semblent intactes.

Placé en 2e position sur la liste UDC, Manfred Bühler peut compter sur le soutien des milieux antiséparatistes. Il devrait également recueillir les voix des électeurs des autres partis bourgeois.

Les candidats francophones issus d'autres formations politiques auront des difficultés à figurer parmi les 24 élus et à devancer leurs colistiers alémaniques qui, pour la plupart, se représentent. Aucun parti n'a d'ailleurs cumulé un candidat du Jura bernois.

Score de l'UDC

Un autre enjeu du scrutin est le score que réalisera l'UDC dans l'un de ses bastions historiques. Le parti, qui compte actuellement 9 élus, dont le dernier acquis de justesse, doit composer avec la décision du conseiller national Adrian Amstutz de ne plus briguer un 5e mandat. Privé de ce ténor, le parti pourrait faire les frais de la perte d'un siège bernois.

Deuxième parti du canton, le Parti socialiste (PS) présente quatre listes. En plus des listes femmes, hommes et jeunes, il lance une liste internationale formée de Suisses qui travaillent à l'étranger. Cinq des six sortants briguent un nouveau mandat. C'est Margret Kiener Nellen qui ne se représente plus.

Les Verts comme les Vert'libéraux, qui comptent chacun 2 sièges, espèrent engranger des mandats supplémentaires en profitant de l'intérêt porté par une partie des électeurs à la problématique climatique.

En déclin sur la scène nationale, le Parti bourgeois-démocratique (PBD) espère conserver ses 3 sièges malgré le départ de Hans Grunder. Le PLR espère profiter d'une dynamique positive pour gagner un siège et ainsi passer de 2 à 3 mandats. La députation bernoise compte 9 UDC, 6 PS, 3 PBD, 2 Verts, 2 Vert'libéraux, 2 PLR et un PDC.

Poids lourds

La lutte pour le Conseil des Etats voit s'affronter des pointures de la politique bernoise. Le socialiste Hans Stöckli est en course pour un nouveau mandat. Une non-réélection de l'ancien maire de Bienne constituerait une énorme surprise.

Le second sénateur, Werner Luginbühl, ne se représente pas. Pour conserver ce siège, le PBD mise sur la conseillère d'Etat Beatrice Simon. Membre du Conseil-exécutif bernois depuis juin 2010, la directrice des finances, véritable locomotive électorale, a réalisé par deux fois le meilleur score lors des élections cantonales.

L'UDC a désigné son président Werner Salzmann. Même avec des ténors comme Adrian Amstutz ou Albert Rösti, l'UDC n'est pas parvenue à retrouver un siège aux Etats en 2011 et 2015. Le PLR mise sur la conseillère nationale Christa Markwalder.

Les Verts ont choisi la conseillère nationale Regula Rytz, les Vert'libéraux Kathrin Bertschy et le Parti évangélique Marianne Streiff. Le PS et le PBD semblent avoir de grandes chances de conserver leur siège.

Il est toutefois peu probable que l'un des candidats obtienne la majorité absolue au 1er tour. Un éventuel second tour est fixé le 17 novembre.

/ATS
 

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