Une centaine de personnes ont pu participer, samedi, à des ateliers mis sur pied par les pompiers genevois. Elles ont pu apprendre comment éteindre une casserole qui prend feu, effectuer un massage cardiaque ou se familiariser avec le fonctionnement d'un extincteur.
Cette journée 'des gestes qui sauvent' était organisée pour la première fois, à l'initiative de Miguel Kupper, sergent au Service d'incendie et de secours (SIS) de la Ville de Genève. 'Nous avons limité volontairement le nombre d'inscriptions et avons privilégié la qualité des échanges', a souligné l'officier.
Un pari gagné. Les participants, jeunes et moins jeunes, ont été répartis en petits groupes, et se sont investis, posant beaucoup de questions. De leur côté, les pompiers et ambulanciers leur ont montré comment réagir au mieux en cas d'incendie ou devant une personne ayant perdu conscience.
La fumée redoutée
L'atelier soulignant les dangers de la fumée était l'un des plus impressionnants. Les visiteurs ont pu se rendre compte de la rapidité avec laquelle les volutes toxiques peuvent se propager, grâce à une simulation réalisée à l'aide d'une maquette d'un immeuble.
Lors d'un incendie, quatre décès sur cinq sont dus aux fumées, a relevé un pompier. Pour les hommes du feu, elles représentent la plus grande difficulté, les rendant aveugles et les obligeant à progresser à tâtons. Parfois, ils sont équipés d'une caméra infrarouge, leur permettant de déceler les sources de chaleur.
Les participants à ces journées ont pu vivre cette expérience dans leur chair. Ils ont été invités à parcourir un couloir rempli de fumée non nocive et à trouver la sortie du bâtiment. Par rapport à un pompier livré à lui-même, l'exercice était plus facile. Les gens étaient en groupe et avaient des repères grâce à leurs voisins.
M.Kupper compte bien renouveler cette journée 'des gestes qui sauvent' l'an prochain. Le pompier professionnel estime qu'aujourd'hui la population n'est pas bien informée. A Genève, il n'existe qu'un cours sur les dangers du feu pour les enfants de 12 ans et des leçons de samaritain pour les apprentis conducteurs.
/ATS