Revue de presse du dimanche 10 mars 2019

Un risque de danger terroriste accru en cas de Brexit dur, des prothèses défectueuses et le ...
Revue de presse du dimanche 10 mars 2019

Revue de presse du dimanche 10 mars 2019

Photo: KEYSTONE/LUKAS LEHMANN

Un risque de danger terroriste accru en cas de Brexit dur, des prothèses défectueuses et le retour d'une troisième classe dans les transports publics sont au menu de la presse dominicale. Voici les titres de ces informations non confirmées à Keystone-ATS:

NZZ am Sonntag: Le danger terroriste pour la Suisse risque d'augmenter avec un Brexit dur, met en garde dans la NZZ am Sonntag la nouvelle ministre suisse de la justice, Karin Keller-Sutter. Elle critique l'attitude de la Commission européenne, qui veut supprimer du jour au lendemain les données britanniques du système d'information Schengen SIS, 'le 29 mars à 23h00'. Cette décision a des conséquences considérables pour la sécurité de la population, non seulement au Royaume-Uni, mais aussi dans l'Union européenne (UE) et en Suisse, ajoute-t-elle. 'Les Britanniques délivrent des données précieuses, précisément dans la lutte contre le terrorisme'. Il y a un risque qu''un djihadiste d'Angleterre entre dans notre pays sans que nous ne le sachions', déclare conseillère fédérale PLR. Elle entend chercher une solution bilatérale avec Londres.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Pendant des années, l'entreprise vaudoise de techniques médicales, Symbios, a vendu une prothèse de hanche qui a causé des complications majeures, relatent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Selon des documents internes au fabricant, des doutes étaient déjà évoqués avant 2008 quant aux conséquences possibles sur la santé des patients des alliages métalliques utilisés dans l'implant. Mais les prothèses ont été vendues jusqu'en 2011. Or, 'dès 2008, les autorités européennes et suisses avaient les moyens de savoir qu'elles étaient très mauvaises', explique Emanuel Gautier, le médecin-chef du service d'orthopédie de l'hôpital de Fribourg dans les journaux. A cette date, plusieurs fabricants vendant le même type de modèle ont lancé des alertes et ont suspendu ou arrêté leur production. Symbios n'a lui jamais publié d'avertissement de sécurité informant que les patients devaient être suivis. Plus de 500 personnes ont reçu ses prothèses en Suisse. Plusieurs d'entre elles ont attaqué l'entreprise en justice. Les procédures sont en cours.

NZZ am Sonntag: Une étude commandée par l'Office fédéral des transports (OFT) recommande aux entreprises de transports d'introduire une troisième classe pour les clients à petit budget, rapporte la NZZ am Sonntag. Cette offre devrait permettre de mieux lutter contre la concurrence des bus de longues distances et des véhicules électriques. Concrètement, les passagers d'une troisième classe seraient assis plus près les uns des autres, avec cinq sièges par rangée. Les chemins de fer accueillent toutefois mal l'idée. Selon le directeur de l'Union des transports publics (UTP), Ueli Stückelberger, une troisième classe n'amènerait aucune économie supplémentaire et compliquerait la tâche des transporteurs publics. Ceux-ci préfèrent miser sur des billets économiques émis en dehors des heures de pointe et une stabilité des prix en 2020. Jusqu'en 1956, les Chemins de fer fédéraux (CFF) possédaient trois classes: la classe dite de bois, la classe moyenne et la classe de luxe.

SonntagsZeitung: Un abonnement général (AG) pour les transports publics sur six est vendu à un prix réduit, écrit la SonntagsZeitung. Cette situation est due aux rabais offerts par les entreprises de transports publics à leurs employés pour une valeur marchande annuelle de 380 millions de francs. Le prix de vente d'un abonnement général est de 6300 francs pour la première classe et 3860 francs pour la deuxième. L'an dernier, 101'243 personnes ont profité d'un AG à prix réduit. Les rabais accordés vont de 30 à 82%. Des employés des transports publics et leur famille, mais aussi des employés des caisses de retraite, des employés du fret et des retraités ont eu accès aux AG à prix réduit. L'Office fédéral des transports a annoncé en décembre l'ouverture d'une enquête pour déterminer la perte éventuelle de recettes dans le transport régional de passagers en raison du système de rabais. La Confédération helvétique et les cantons subventionnent le secteur à raison d'un milliard de francs par an.

SonntagsBlick: Le nouveau patron de La Poste, Roberto Cirillo, aura à partir du 1er avril moins de pouvoir que son prédécesseur, Susanne Ruoff, qui a démissionné en raison de l'affaire CarPostal, affirme le SonntagsBlick. Mme Ruoff détenait 51% des droits de vote dans la direction du groupe. Ce ne sera plus le cas avec M. Cirillo. Après l'affaire du subventionnement indu des bus postaux, la gouvernance de l'ensemble du groupe a été revue et uniformisée, explique La Poste dans le journal. Le nouveau règlement, qui s'applique à tout le groupe, respecte les normes habituelles de bonne gouvernance des entreprises. Les huit autres membres de la direction auront notamment la possibilité de licencier le directeur général. 'Si la direction peut bloquer le CEO, il est à sa merci. Je ne connais pas beaucoup de CEO qui accepteraient une telle situation', critique dans le journal, Stefan Michel, professeur en économie à l'IMD de Lausanne.

SonntagsBlick: Le conseiller national Luzi Stamm (UDC/AG), qui a fait les titres de la presse ces derniers temps à cause de faux billets d'argent et de cocaïne, se défend dans le SonntagsBlick. 'Il n'y a pas de problème. Je suis en bonne santé', déclare l'ancien juge de 66 ans. 'Mais cela en dit long sur certains collègues m'ayant décrit devant des caméras comme confus sans m'avoir dit un mot', ajoute-t-il. C'est comme dans le sport, poursuit-il. 'Si des joueurs veulent se débarrasser d'un autre joueur, ils le décrivent comme malade'. L'Argovien a fait parler de lui cette semaine en achetant un gramme de cocaïne dans la rue à Berne pour plus de 40 francs et en l'amenant ensuite au Parlement. Le lendemain, il a contacté la police, qui a ouvert une enquête. Lors de la session parlementaire d'hiver, il était entré au palais fédéral avec une mallette contenant un million d'euros en fausses coupures. L'élu, qui est aussi avocat, a déclaré que la mallette appartenait à un client et qu'il ne voulait pas en dire plus en raison du secret professionnel. Le conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG) a déclaré trouver M. Stamm 'embrouillé'. C'est un cas pour les services des curatelles et des tutelles, a quant à lui tweeté le député UDC au Grand Conseil zurichois, Claudio Schmid. Luzi Stamm a annoncé samedi prendre une pause parlementaire. Il ne participera plus à la session de printemps.

Le Matin Dimanche: L'ex-patron du Mouvement citoyens genevois (MCG), Eric Stauffer, dont la demande d'adhésion au PDC du Valais romand (PDCVR) a été refusée, affirme dans le Matin Dimanche que c'est le parti qui est venu le chercher. 'J'ai rencontré il y a quelques mois une personnalité des milieux économiques valaisans. Elle m'a dit que je ne devais pas abandonner la politique', assure-t-il. Cette personne lui a ensuite organisé des rencontres avec les chefs de plusieurs partis du canton, dont celle au début février avec Serge Métrailler, alors président du PDCVr. Le 28 du même mois, M. Stauffer retrouve M. Métrailler pour adhérer. 'J'ai rempli le bulletin d'adhésion (...) et j'ai posé 200 francs sur la table', 50 francs pour la cotisation et le reste pour un 'petit don'. Selon lui, à aucun moment, M. Métrailler lui a dit de ne pas en parler à la presse. Mais pour le nouveau président du PDCVr, Stéphane Pillet, M. Stauffer 'a agi en opportuniste en tentant d'instrumentaliser les médias'. Sa demande a donc été rejetée.

Zentralschweiz am Sonntag/Ostschweiz am Sonntag: Les parents ont plus souvent recours aux châtiments corporels en Suisse romande que dans les autres régions de la Suisse, en matière d'éducation des enfants, constatent Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag, qui se réfèrent à une étude de l'université de Fribourg publiée à la fin février. Les enfants romands (4,1%) se font, par exemple, nettement plus souvent 'parfois' à 'très souvent' tirés par les cheveux qu'en Suisse alémanique (2,3%) et qu'au Tessin (0,7%). La fessée est aussi plus répandue dans la partie francophone du pays (5,5%) que dans le Sud italophone (4,3%) ou que dans la partie germanophone (2,3%). La violence est plus largement acceptée en France comme méthode éducative, explique dans le journal, Xenia Schlegel, directrice de la Protection de l'enfance suisse. 'Cela déteint sur la Suisse romande', selon elle. Environ 130'000 des 1,2 million d'enfants de moins de 15 ans que compte la Suisse subissent régulièrement des violences. La moitié des parents ont recours aux châtiments corporels.

/ATS
 

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