Le prix des billets de train, mais aussi la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral et la hausse continuelle des primes de l'assurance-maladie occupent la presse de dimanche. Voici les principaux titres de ces informations, non confirmées à l'ats:
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Le directeur général des CFF Andreas Meyer estime dans le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung que les prix des billets de train resteront stables à l'avenir et pourraient même baisser. 'Les constructeurs automobiles veulent rendre meilleur marché les trajets en voiture (...) Voilà pourquoi nous voulons éviter toute hausse des prix sur le trafic grandes lignes jusqu'en 2020', déclare-t-il. M. Meyer souligne que 'le potentiel de la route est considérable'. Il pointe notamment les véhicules autonomes qui vont diviser par deux les coûts au kilomètre pour les transports de marchandises et de personnes. Face à la menace du secteur routier, les CFF tablent sur un programme d'économie de 1,2 milliard de francs et sur un meilleur taux de remplissage des trains. 'On est à 20% d'occupation à peine dans le trafic régional actuellement, à 30% dans l'interurbain. C'est trop peu', reconnaît M. Meyer.
Zentralschweiz am Sonntag/Ostschweiz am Sonntag/SonntagsBlick: La succession de Didier Burkhalter (PLR) au Conseil fédéral occupe une bonne place dans la presse dominicale. Selon la Zentralschweiz am Sonntag et l'Ostschweiz am Sonntag, une fronde se manifeste au sein de la section tessinoise du PLR contre la stratégie du parti de présenter un seul candidat, le conseiller national et chef du groupe parlementaire Ignazio Cassis. Pour que le siège ne soit pas à nouveau perdu au profit de la Suisse romande, il faut proposer deux candidats, exigent certains ténors du PLR tessinois.
L'ancien président cantonal du parti Pier Felice Barchi estime qu'il faut un ticket à trois pour être sûr que la Suisse italienne soit à nouveau représentée au Conseil fédéral. Outre M. Cassis, il propose l'ancienne conseillère nationale et conseillère d'Etat Laura Sadis et l'actuel chef des finances et de l'économie du Tessin Christian Vitta. C'est grâce à cette stratégie que Nello Celio (1914-1995) avait accédé au gouvernement en 1967, argumente M. Barchi.
Ignazio Cassis, qui a l'intention de rester dix ans au Conseil fédéral s'il est élu, reste diplomate à propos de ces critiques: 'Je crois que quelle que fût la stratégie, elle aurait été critiquée. Le parti cantonal a choisi sa stratégie, mais je n'étais pas impliqué' dans cette décision, affirme-t-il dans le SonntagsBlick,
NZZ am Sonntag: Le PDC va lancer une initiative populaire pour faire baisser les primes de l'assurance-maladie. La direction du parti présentera le projet aux délégués lors de son congrès d'été à la fin août, rapporte la NZZ am Sonntag. Le parti veut instaurer un frein aux coûts de la santé. Si les primes augmentent plus qu'un certain pourcentage en une année, la Confédération et les cantons seraient contraints de prendre des mesures immédiates pour limiter la hausse. Le parti socialiste prévoit aussi de lancer une initiative qui limiterait à 10% du revenu des ménages la charge de la prime. Les ministres cantonaux de la santé vaudois, Pierre-Yves Maillard (PS), et genevois, Mauro Poggia (MCG), font deux propositions qui visent les assureurs maladie. Ils exigent une interdiction pour les parlementaires d'exercer un mandat au sein d'une caisse maladie, ainsi qu'une nouvelle formule de caisse unique au niveau cantonal.
SonntagsBlick: Les prestataires du domaine de la santé comme les hôpitaux, les médecins et les EMS sont nettement mieux représentés au Parlement fédéral que les caisses maladie, selon le SonntagsBlick qui présente une évaluation des liens d'intérêts des conseillers nationaux et aux Etats. Ils occupent 50% de tous les mandats, alors que 38% vont aux caisses maladie et 30% à l'industrie pharmaceutique. En nombres absolus, les socialistes sont les plus liés au secteur de la santé, avec 43 élus, suivis des parlementaires PDC. Le 'parti des caisses maladie' en revanche est clairement l'UDC avec 19 mandats.
SonntagsZeitung: Le président du parti socialiste suisse Christian Levrat (FR) reste le politicien le plus influent de Suisse, révèle un classement des parlementaires dressés par la SonntagsZeitung au terme de la moitié de la législature actuelle. Deux PDC, le conseiller aux Etats Pirmin Bischof (SO) et le président du parti et conseiller national Gerhard Pfister (ZG) complètent le trio de tête. Les femmes sont sous-représentées dans les premiers rangs du classement. Au début de la décennie, six d'entre elles figuraient parmi les dix premiers. Actuellement, il n'y en a plus qu'une, la cheffe du groupe parlementaire des Vert'libéraux Tiana Angelina Moser (ZH). Les latins font en revanche leur grand retour. Alors qu'il n'y en avait pas un seul il y a dix ans, ils sont désormais trois. Christian Levrat explique son bon score par son engagement contre le 'nouveau durcissement contre les droits'. 'Je travaille plus sérieusement que les autres', ajoute-t-il.
Le Matin Dimanche: Dix-sept sociétés actives dans la construction ont été mises en faillite dans le cadre de la vaste fraude à la Caisse cantonale de chômage du canton de Vaud, affirme Le Matin Dimanche. Quatorze personnes ont été arrêtées par la police, dont deux collaborateurs d'Unia et un liquidateur de société bien connu dans le canton pour ses pratiques douteuses. L'homme rachetait des sociétés en difficulté pour un franc symbolique, puis gonflait artificiellement le nombre d'employés. Il mettait alors les entreprises en faillite et réclamait les arriérés de salaire à la caisse de chômage. Plusieurs centaines d'employés fictifs ont ainsi été inscrits frauduleusement. Des ouvriers réels profitaient également de l'arnaque. La grande majorité des acteurs concernés vient du Kosovo. L'ampleur du préjudice est estimée à près de 3 millions de francs.
NZZ am Sonntag: La Suisse devra participer à l'augmentation prévue par l'Union européenne (UE) du budget de la recherche et de l'innovation, indique dans la NZZ am Sonntag le président du conseil européen de la recherche Jean-Pierre Bourguignon. La Suisse doit s'attendre à une hausse de plusieurs milliards de francs. Bruxelles planche actuellement sur le programme de recherche 2021-2028 qui passerait à 120 milliards d'euros, voire 160 milliards, contre 80 milliards pour l'actuel 'Horizon 2020'. A Berne, on pense que le budget européen ne devrait pas dépasser 100 milliards d'euros. Dans ce cas de figure, la Suisse devrait contribuer à hauteur de 5 milliards de francs, soit un milliard de plus qu'actuellement.
/ATS