Le vaccin contre le coronavirus semble l'emporter auprès de la population. Selon un sondage Sotomo, la part des personnes prêtes à se faire vacciner au plus vite a fortement augmenté depuis la dernière enquête l'automne dernier.
En octobre dernier, 16% des personnes interrogées avaient indiqué vouloir se faire vacciner dès qu'un vaccin serait disponible. Dans la dernière enquête, cette part passe à 41%. Chez les vaccino-sceptiques qui refusent la piqure, la part recule légèrement de 28% à 24%.
Le vaccin a surtout la cote chez les plus de 65 ans et en Suisse italienne. Les hommes y sont plus ouverts que les femmes. Ceux qui ne veulent pas du vaccin ou pas encore disent le plus souvent craindre des effets secondaires et préfèrent laisser la priorité aux personnes vulnérables.
Mesures diversement appréciées
Dans l'étude, seule une minorité critique le rythme des vaccinations: 29% trouvent que cela va trop lentement, 53% jugent que c'est acceptable et 19% estiment que cela va trop vite.
Quant aux mesures annoncées mercredi par le Conseil fédéral, elles sont diversement accueillies. La fermeture des magasins proposant des biens non essentiels, prévue dès lundi, est rejetée par 56% des sondés. C'est la première fois qu'une mesure de prévention de grande ampleur n'est pas soutenue, écrivent les auteurs de l'enquête.
En revanche, trois-quarts des personnes interrogées soutiennent le télétravail obligatoire. Début janvier, 41% des actifs étaient au moins partiellement en télétravail. Durant le semi-confinement le printemps dernier, 51% ont travaillé à la maison.
Non aux fermetures des écoles
L'hypothèse d'une fermeture des écoles au niveau primaire rencontre par contre peu de soutien, seuls 20% étant pour. Concernant le secondaire inférieur, soit les dernières années d'école obligatoire, 43% pourraient imaginer un retour à l'enseignement à distance. Pour l'enseignement post-obligatoire (écoles professionnelles, gymnases et lycées), ils sont 58%. Les parents d'élèves sont plutôt contre une fermeture des écoles.
Une majorité souhaite maintenir les domaines skiables ouverts. Mais un bon tiers (37%) serait pour une fermeture dans tout le pays. Dix pour cent aimerait la poursuite du régime actuel, à savoir qu'un canton peut décider seul en fonction de la situation sanitaire sur son territoire.
Après dix mois de pandémie, la peur de l'isolement social augmente. Une personne sur deux se sent concernée, soit plus que ce qui avait été constaté en octobre. La moitié de la population pense que la liberté de mouvement sans aucune restriction ne reviendra pas avant la fin de 2021.
Changement de climat
La deuxième vague de l'épidémie se distingue de la première par un changement d'ambiance. Alors que la majorité relatait encore des contacts humains empreints d''amitié' et de 'solidarité' au printemps dernier, elle y voit désormais des marques de 'méfiance', d''égoïsme' et d''agressivité'. En janvier, ces relations se sont quelque peu améliorées.
Le sondage donne également quelques chiffres sur l'épidémie: 7% des personnes ayant répondu ont dit avoir été testées positives. Sept autres pour cent ont ressenti des symptômes liés au Covid mais ne se sont pas fait tester. Cette part est plus importante chez les jeunes.
L'enquête a été réalisée en ligne entre le 8 et le 11 janvier. Les réponses de 43'797 participants ont été pondérées et analysées. La marge d'erreur est comprise entre +/- 1,1%.
/ATS