Un succès pour la Suisse qui renoue avec les grands sommets

Le sommet entre les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine permet à la Suisse ...
Un succès pour la Suisse qui renoue avec les grands sommets

Un succès pour la Suisse qui renoue avec les grands sommets

Photo: KEYSTONE/AP/ALEXANDER ZEMLIANICHENKO

Le sommet entre les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine permet à la Suisse de retrouver l'organisation d'un sommet de premier plan. Plus de 35 ans après la rencontre légendaire entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev à Genève.

En 1985, cette première réunion entre le président américain s'alors et le dirigeant de l'Union soviétique avait enclenché le début de la fin de la Guerre froide. D'autres suivront dans d'autres pays et il faudra six ans avant que le dirigeant de l'Union soviétique ne soit déposé et son pays avec lui.

Sous la houlette du président de la Confédération Kurt Furgler, qui vantait déjà les mérites de la Genève internationale, la Suisse frappait alors un grand coup. Elle 'a été depuis longtemps un leader dans la recherche de la paix', avait dit M. Reagan.

Une facilitation qui va inciter la Confédération à oeuvrer comme médiatrice sur de nombreux fronts par la suite. Notamment sur le Proche-Orient ou sur l'Irak. Plusieurs sommets sur la Syrie entre l'ancien président de ce pays Hafez al-Assad et ses homologues américain, certes entamés à la fin des années 70, auront lieu dans les années 90 et même plus tard.

Réunions de second plan

Le sommet de 1985 est aussi mentionné comme le déclencheur d'initiatives dans le monde de l'après-Guerre froide comme le Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP). Ce site, l'un des trois sur la sécurité financés par la Suisse à Genève, attire désormais des militaires, diplomates et autres ressortissants de dizaines de pays.

Mais Genève avait déjà été au centre de l'attention mondiale en juillet 1955 lors du sommet entre les 'quatre grands', les Etats-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne et la France. Cette discussion avait permis pendant quelques mois d'apaiser les tensions entre les deux blocs sur la sécurité mondiale.

Depuis quelques années, Genève est devenue plutôt le laboratoire de processus de paix dans des conflits de plus en plus longs et difficiles. Des pourparlers sur l'Iran, la Syrie, le Yémen, la Libye, le Sahara occidental, le Haut-Karabakh ou encore Chypre ont été organisés, parfois très discrètement. Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement de premier plan ont également participé à des conférences onusiennes.

Courtisés également par la Finlande

Mais le niveau d'attention ou la portée du sommet de 1985 n'a en revanche plus été atteint. Même à Davos (GR) lors de la venue de présidents américains, le dernier en date étant Donald Trump.

Le républicain avait d'ailleurs rejoint Helsinki pour une rencontre au sommet en 2018 avec son homologue russe. La mission américaine à Genève se contentera elle un mois plus tard d'une réunion entre le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, John Bolton, et celui de Vladimir Poutine, Nikolaï Patrouchev.

Après celui de 2018, la Finlande, habituée à oeuvrer en intermédiaire entre les deux blocs pendant la Guerre froide, était également sur les rangs pour accueillir cette nouvelle rencontre entre M. Biden et le président russe. Mais le conseiller fédéral Ignazio Cassis n'avait pas non plus caché sa volonté d'oeuvrer pour obtenir cette première entre les deux chefs d'Etat. Il aura obtenu satisfaction.

/ATS
 

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