La nouvelle ministre de la défense a pour la première fois rendu visite à une troupe de l'armée suisse mercredi à Davos (GR). Viola Amherd y a rencontré des soldats engagés dans le cadre du Forum économique mondial (WEF).
'Je suis vraiment impressionnée par le professionnalisme avec lequel les gens travaillent ici', a-t-elle confié à Keystone-ATS. 'Jusqu'à présent je n'avais pas eu l'occasion d'aller sur le terrain et aujourd'hui de pouvoir rendre visite à des troupes, qui plus est engagées, c'est quelque chose de fantastique pour moi.'
La conseillère fédérale est arrivée à Davos mercredi matin par hélicoptère, où régnait un froid glacial (-13 degrés). Elle a ensuite été conduite dans les environs, au point de stationnement de la troupe d'infanterie de montagne 85 no 1, où l'attendaient également quelques représentants des médias.
Après avoir salué le commandant, Mme Amherd a visité le lieu et s'est entretenue avec des membres de la troupe, qui en ont profité pour prendre quelques selfies avec elle. La Haut-Valaisanne a ensuite emprunté un sentier enneigé pour se rendre sur un site sécurisé où les soldats veillent sur des objets jugés dignes de protection.
La nature de ces objets n'a pas été précisée. Après un court trajet en voiture, la conseillère fédérale a également visité un poste de défense anti-aérien.
Avions de combat
Interrogée sur le plus grand défi de l'armée, la Haut-Valaisanne a mentionné le projet Air2030. Ce dernier prévoit notamment l'achat de nouveaux jets et d’un nouveau système de défense sol-air. 'C'est clair que nous avons besoin d'avions de combat', a-t-elle encore précisé. Elle ne s'est en revanche pas prononcée sur le nombre ou le modèle. 'Je vais étudier les dossiers et après prendre des décisions'.
Concernant un autre dossier qui a agité l'armée, celui des notes de frais excessives, Mme Amherd estime que 'les mesures sont prises', mais reconnaît qu'il est encore nécessaire de faire de la sensibilisation. Elle souhaite en outre favoriser une culture du dialogue, de la collaboration mais aussi de la critique constructive.
A titre plus personnel, la conseillère fédérale, qui a pris ses fonctions au début de l'année, reconnaît que c'est un défi de prendre connaissance des multiples projets. Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) regroupe beaucoup d'employés et de nombreux domaines, souligne-t-elle.
Etre la première femme à avoir la responsabilité de l'armée ne semble en revanche pas être une source de préoccupation. Mme Amherd ne pense en effet pas que cela l'empêchera de faire valoir son point de vue, car on y respecte la hiérarchie. Il se peut qu'on la traite différemment, mais cela est plus lié au fait qu'elle n'a pas de connaissances préalables qu'à son genre, estime-t-elle.
/ATS