Quatre jeunes Pakistanais ont été inculpés et incarcérés dans le cadre de l'enquête sur l'attaque au hachoir perpétrée par l'un de leurs compatriotes à la fin septembre près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris. Deux personnes avaient été grièvement blessées.
Ces quatre hommes, âgés de 17 à 21 ans, étaient en contact avec l'assaillant, a précisé vendredi une source proche du dossier. Ils sont soupçonnés d'avoir été informés de son projet et d'avoir pu l'inciter à passer à l'acte, a indiqué une autre source proche de l'enquête.
Trois d'entre eux ont été mis en examen vendredi pour 'association de malfaiteurs terroriste' criminelle et placés en détention provisoire. Le quatrième, qui avait déjà été entendu par les policiers, avait été mis en examen et incarcéré dès mercredi pour les mêmes faits.
Deux ont été arrêtés en Gironde, un troisième à Caen et le dernier en région parisienne. 'Ils partagent son idéologie et l'un d'entre eux a exprimé sa haine de la France quelques jours avant l'action', a précisé l'une des sources.
Caricatures de Mahomet
Le 25 septembre, un Pakistanais de 25 ans avait grièvement blessé au hachoir deux personnes devant les ex-locaux du journal satirique Charlie Hebdo, pensant qu'elles travaillaient pour l'hebdomadaire qui a déménagé après la tuerie de janvier 2015.
Interpellé peu après, il avait déclaré aux enquêteurs avoir regardé, avant l'attaque, des 'vidéos en provenance du Pakistan', concernant la republication au début septembre par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet avant l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015. La publication de ces caricatures avait fait de Charlie Hebdo la cible des djihadistes.
Certains proches avaient également confirmé que l'homme regardait des vidéos de Khadim Hussain Rizvi, le fondateur et dirigeant du parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan, dit TLP, un mouvement extrémiste pakistanais.
L'assaillant, inculpé pour 'tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste' et 'association de malfaiteurs terroriste' criminelle, avait été placé en détention provisoire.
/ATS