L'économie tessinoise a connu un contexte généralement favorable au cours des premiers mois de 2018. Les secteurs ayant connu les signes de croissance les plus évidents sont ceux exposés aux marchés extérieurs, relève le bureau cantonal de la statistique.
Toutefois, sur le plan intérieur, l'inversion de tendance tarde à se concrétiser: les investissements privés et l'indice de confiance des consommateurs sont restés en retrait, soulignent les experts tessinois vendredi dans leur compte-rendu périodique. La consolidation de la dynamique économique au sud des Alpes ne s'est pas non plus pleinement manifestée sur le marché du travail.
'En fait, bien que les emplois poursuivent leur croissance, ils le font à un rythme moins soutenu que lors des précédents trimestres', relèvent-ils, signalant que la progression est à mettre essentiellement au crédit de l'augmentation des postes à temps partiel, alors que sur une base annuelle, le chômage - à l'aune des critères du Bureau international du travail (BIT) - est en hausse en raison des demandeurs d'emploi non inscrits.
La croissance du marché de l'emploi au sud des Alpes (+1,0% sur un an) a une nouvelle fois été portée par le secteur tertiaire (+2600 unités, +1,4%), alors que le secondaire s'est érodé de 0,5%. Les auteurs de l'étude relèvent cependant que le bond de 5,8% des emplois à temps partiel (+4500) s'est effectué au détriment des temps pleins (-2300).
Fin mars, le nombre de travailleurs frontaliers au Tessin avait diminué de 0,9% sur un an à 64'000, contre une augmentation de 1,3% dans l'ensemble de la Suisse à 316'000.
Balance commerciale nette excédentaire
Avec des exportations nettes - hors pierres et métaux précieux, oeuvres d'art, antiquités et joaillerie - de plus de 1,75 milliard de francs au premier trimestre, en hausse de 27,4% sur un an, le canton italophone a signé son troisième meilleur résultat des cinq dernières années. Sur la même période, les importations ont progressé de 19,3% à 1,71 milliard.
Pour ces deux indicateurs, la moyenne nationale se situe respectivement à 4,7% (export) et 12,3% (import). Si la dynamique des exportations est en ligne avec l'évolution moyenne des dernières années, celle des importations est nettement supérieure à la moyenne des cinq dernières années, relèvent les économiste tessinois.
Dans son pointage périodique, l'institut d'études conjoncturelles BAK Basel a revu son estimation du produit intérieur brut (PIB) réel tessinois 2017 à la hausse de 0,3 point de pourcentage à +1,7% et a confirmé +2,2% pour l'année en cours. Pour 2019, les experts bâlois tablent sur un retour à +1,7%, légèrement plus que pour la moyenne suisse (+1,5%).
/ATS