Un séisme de magnitude 7,3 a frappé dans la nuit de vendredi à samedi le sud du Japon, faisant au moins 11 morts et des centaines de blessés, selon les médias. Le tremblement survient un jour après une première secousse ayant tué neuf personnes dans la même région.
Près de 80 personnes seraient coincées sous les décombres d'immeubles effondrés, a indiqué le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga. Des incendies se sont déclarés, le réseau de transport est endommagé et quasiment 200'000 foyers sont privés d'électricité.
Les autorités craignent des dégâts sur une zone étendue. Les riverains d'un barrage ont reçu un ordre d'évacuation par crainte d'une rupture de l'édifice, rapporte la télévision publique NHK.
Une alerte au tsunami a été déclenchée avant d'être levée. Aucune anomalie n'a été détectée sur les trois réacteurs nucléaires de cette partie du sud du Japon, a dit un responsable gouvernemental.
Renforts
Des habitants toujours choqués par le premier séisme survenu jeudi se sont précipités dans les rues après cette secousse survenue samedi à 01h25 (18h25 vendredi en Suisse).
La NHK a fait état de 11 morts et de 760 personnes hospitalisées. Parmi ces dernières figurent des 'personnes qui ne se sentaient pas bien' et on ignore donc le nombre exact de blessés. Un incendie s'est déclaré dans ce qui semble être un immeuble résidentiel à Yatsushiro et des personnes étaient prises au piège sous les décombres d'une maison de retraite à Mashiki, selon la NHK.
Des équipes de secours étaient déployées au lever du jour à la recherche de survivants dans les zones touchées. Des renforts vont être envoyés ainsi que des policiers, des pompiers et des équipes médicales, a affirmé Yoshihide Suga. Arrivant à son bureau, le Premier ministre, Shinzo Abe, a déclaré à la presse que son gouvernement faisait tout son possible pour déterminer l'étendue des dégâts, porter secours aux personnes touchées et informer la population.
Importants dégâts
Le réseau de transports a subi d'importants dégâts. Un tunnel s'est effondré, un pont sur une autoroute a été endommagé, des routes ont été bloquées par des éboulements et le transport ferroviaire a été suspendu, rapportent les médias japonais.
De fortes pluies sont prévues dans les jours à venir. Ce qui pourrait provoquer de nouveaux glissements de terrain et fragiliser davantage les infrastructures, a mis en garde l'agence météorologique japonaise.
L'épicentre du séisme a été localisé près de Kumamoto, à une profondeur de 10 km seulement, indique le centre américain de veille géologique (USGS).
Répliques
Un premier tremblement de terre de magnitude 6,4 a frappé cette même région jeudi soir et a été suivi de dizaines de répliques tout au long de la journée de vendredi. 'Le séisme de jeudi a pu être un précurseur de celui-ci', a commenté Shinji Toda, professeur à l'Université Tohoku, sur NHK.
Le tremblement de terre de samedi a été 22 fois plus puissant que celui de jeudi en terme d'énergie libérée, d'après l'USGS. Au moins 50 répliques ont été recensées samedi, dont deux avec une magnitude proche de 6. 'Nous ne serions pas surpris d'assister à d'autres séismes de cette ampleur', a dit John Bellini, géophysicien à l'USGS.
Le Japon, situé sur l'une des failles qui bordent l'océan Pacifique, est régulièrement frappé par des tremblements de terre.
Un séisme de magnitude 9 survenu le 11 mars 2011 au large du nord de l'archipel a déclenché un puissant tsunami. Cette double catastrophe naturelle a fait près de 20'000 morts et en a provoqué une troisième, nucléaire, à la centrale de Fukushima-Daiichi, dont des réacteurs sont entrés en fusion
/ATS