Certaines expositions animales font l'objet de critiques de la part de la Protection suisse des animaux (PSA). D'autres sont par contre félicitées pour les conditions de détention et le respect des animaux.
Les expositions LUGA, à Lucerne, et la BEA, à Berne, sont qualifiées d'exemplaires en matière de conditions de détention des petits animaux. La BEA 's'est montrée très respectueuse', souligne la PSA dans son rapport 'expositions animales 2017'.
Ces deux manifestations ont essayé de maintenir les visiteurs à une certaine distance. Les organisateurs ont utilisé des décorations, comme des bacs de fleurs, et des barrières pour les empêcher de toucher les animaux.
Dans ce domaine, la PSA est satisfaite de voir que les visiteurs du Comptoir Suisse, à Lausanne, ne pouvaient plus toucher les vaches. Par contre, les box et enclos des chevaux étaient mal conçus car les équidés ne pouvaient pas manger sans être caressés.
'Toujours matière à critique'
La plupart des expositions accordent de l'importance aux conditions de détention des animaux et au respect de la loi. Mais il y a 'toujours matière à critiques', souligne la PSA. Le plus souvent, les animaux manquent de possibilités de retrait et d'occupation, comme les truies et les porcelets à l'OLMA et à la BEA, et aussi de contacts sociaux avec leurs congénères et de mouvement.
L'organisation dénonce l'utilisation de cages trop petites pour les oiseaux, les lapins et les reptiles. C'était notamment le cas à l'exposition cantonale de lapins mâles des deux Bâle et l'exposition nationale 'Paires', à Marin-Epagnier (NE).
La PSA critique aussi la détention isolée d'espèces sociales, comme les lapins, et le stress provoqué par de la musique forte, des annonces par haut-parleurs et les cris des enfants. Le Comptoir Suisse et l'exposition cantonale bâloise de lapins mâles sont visés.
Terrariums trop petits
Autre exposition critiquée: la Bourse aux reptiles Aqua Terra, à Belfaux (FR). Les conditions d'exposition 'n'étaient pas respectueuses pour de nombreux animaux'. Les terrariums étaient parfois trop petits et à peine aménagés. Certains animaux manquaient d'eau.
Swiss Expo, à Lausanne, a aussi 'donné une impression négative'. Les éleveurs de vaches 'essayaient de rivaliser au détriment de leurs animaux'. Les intervalles de traite de douze heures 'n'ont quasiment jamais été respectés'. Les vaches se présentaient aux concours avec 'des pis enflés, durs, pleins à craquer' et les trayons étaient collés pour stopper l'écoulement du lait.
Pour les expositions de bovins, 'La nuit des vaches Holstein' à Buchloe, en Allemagne, devrait servir d'exemple aux organisateurs et exposants suisses, estime la PSA. Le règlement impose un intervalle de traite de douze heures et interdit notamment le collage des trayons ainsi que l'utilisation de médicaments.
La Protection suisse des animaux, basée à Bâle, a visité 15 manifestations d'importance internationale et nationale pour établir son rapport 2017. Quatre se déroulent en Suisse romande: le Comptoir Suisse, la Bourse Aqua Terra, l'exposition nationale 'Paires' et Swiss Expo.
/ATS