La Commission européenne a renoncé à infliger des amendes à Madrid et Lisbonne à cause de leur dérapage budgétaire. Ces sanctions auraient été une première dans une Europe ébranlée par le Brexit.
'Le collège (des 28 commissaires européens, ndlr) s'est mis d'accord aujourd'hui pour annuler les amendes pour les deux pays', a déclaré mercredi le vice-président de la Commission européenne chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
'Des sanctions, même symboliques, n'auraient pas permis de corriger le passé et n'auraient pas été comprises par les peuples', a expliqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
Il a également estimé qu'infliger des amendes n'était pas la meilleure approche au moment où l'Europe est en proie au doute à la suite du vote en faveur du Brexit.
Délai supplémentaire
Théoriquement, les amendes auraient pu atteindre au maximum 0,2% du produit intérieur brut (PIB) de chacun de ces deux pays. La recommandation de la Commission présentée mercredi devra ensuite être entérinée par les ministres de la zone euro.
En 2015, le déficit public espagnol a atteint 5,1% du PIB, bien au-delà des clous du pacte de stabilité (3% du PIB) et des objectifs que lui avait fixés la Commission de 4,2%. Quant au Portugal, il avait affiché un déficit public de 4,4% du PIB l'an passé, alors que l'objectif fixé était de repasser sous les 3%.
La Commission européenne a donné respectivement deux ans de plus et une année supplémentaire à Madrid et à Lisbonne pour revenir dans les normes communautaires.
/ATS