Les manifestations contre le Forum économique mondial (WEF), qui s'ouvre mardi à Davos (GR), ont attiré cinq cents personnes samedi à Berne. En revanche, peu de monde s'est mobilisé dans l'Arc lémanique.
La manifestation s'est déroulée pacifiquement samedi après-midi dans le centre-ville de Berne. La police était elle aussi bien présente.
Le rassemblement a été bruyant, mais sans émeutes d'envergure. Ces dernières années, de telles rencontres étaient également demeurées pacifiques, mis à part quelques pétards et graffitis. Des incidents plus violents ont cependant déjà eu lieu par le passé.
Selon un journaliste de Keystone-ATS, quelque 500 personnes ont participé à la manifestation. Sur Twitter, les organisateurs de celle-ci ont eux annoncé plus d'un millier de participants.
'Sommet des chefs autoproclamés'
Une centaine de personnes se sont rassemblées dans le froid à Genève. Elles étaient 40 à Lausanne.
Ces manifestations étaient organisées par la gauche, les syndicats et plusieurs associations opposés à la venue en Suisse de chefs d'Etat d'extrême droite. Sur une pancarte, des photographies du président brésilien Jair Bolsonaro et du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu étaient accompagnée de la mention 'Not Welcome'.
Dans le sillage de l'élection d'un 'entrepreneur véreux' à la présidence des Etats-Unis, le Brésil, l'Italie et la Colombie voient l'extrême droite accéder au pouvoir, a déploré Paolo Gilardi, du Syndicat des services publics. Tous ces gens, qui plaisent aux investisseurs, vont être accueillis à Davos, au 'sommet des chefs autoproclamés du monde', a-t-il critiqué.
A l'instar d'autres orateurs, M. Gilardi a appelé à s'opposer aux 'politiques anti-sociales et anti-pauvres' de la droite. Mais cette dernière se caractérise aussi par son climato-scepticisme, a relevé Olivier de Marcellus, de la Coordination Climat et Justice sociale. 'Le sabotage par l'UDC de la loi sur le CO2 fait partie d'une offensive de l'extrême droite au niveau mondial', a-t-il déclaré.
Des voix se sont également exprimées contre ces réactionnaires qui prônent la haine, le racisme, la misogynie ou encore l'homophobie. 'WEF, non au sommet des 1%', 'Solidarité avec le peuple brésilien en lutte', 'Free Palestine' ou encore 'Non à la dictature des multinationales' pouvait-on lire sur les pancartes.
/ATS