Des milliers de maçons dans la rue pour 150 francs d'augmentation

Entre 4500 et 5500 travailleurs de la construction sont descendus dans la rue samedi à Lausanne ...
Des milliers de maçons dans la rue pour 150 francs d'augmentation

Des milliers de maçons dans la rue pour 150 francs d'augmentation

Photo: Keystone

Entre 4500 et 5500 travailleurs de la construction sont descendus dans la rue samedi à Lausanne et à Olten. Avec l'appui des syndicats Unia et Syna, ils ont réclamé 150 francs d'augmentation de salaire à accorder entre 2018 et 2019.

Grosse caisse, sono tonitruante, forêt de drapeaux syndicaux, quelque 3000 maçons selon les organisateurs - 2000 selon la police - ont montré leur détermination dans les rues de Lausanne. 'On fait le boulot. On veut notre part du gâteau' ou encore 'Le travail, c'est notre fierté. 150 francs, c'est mérité' disaient les pancartes brandies par des manifestants venus de toute la Suisse romande.

Les négociations avec la Société suisse des entrepreneurs doivent se poursuivre la semaine prochaine. Mais pour l'heure, les patrons refusent d'entrer en matière sur une hausse des salaires, a expliqué à l'ats Nico Lutz, responsable du secteur construction chez Unia.

Trois ans de blocage

Après trois ans de blocage salarial, c'est maintenant jour de paye, estiment les syndicats. Le secteur de la construction se porte bien. Les entreprises engrangent des bénéfices. 'Une partie appartient aussi à vous. Vous méritez cela et c'est possible pour les patrons', a lancé Nico Lutz aux travailleurs massés sur le pont Chauderon.

Il n'y a jamais eu autant de grues sur les chantiers. 'Ces dernières années, vous avez construit un tiers de plus, avec moins de personnes. La pression augmente sur les chantiers. Le rythme est énorme', a ajouté le syndicaliste.

Outre la hausse de salaire, les maçons réclament une participation patronale aux primes maladie, pour un montant qui n'est pas chiffré. Ils exigent aussi une augmentation des indemnités pour le repas de midi, qui s'élèvent actuellement à 16 francs.

Nico Lutz a rappelé que le secteur de la construction n'a jamais obtenu de cadeau. 'Aujourd'hui, c'est une étape. On va continuer la lutte si on ne reçoit pas d'augmentation correcte', a-t-il dit.

/ATS
 

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