Par un froid hivernal, le traditionnel 'Zibelemärit', la foire aux oignons de Berne, s'est installé aux aurores dans la capitale. A l'aube, des milliers de personnes déambulaient déjà dans des ruelles fleurant bon le vin chaud et les tartes aux oignons.
Elles seront des dizaines de milliers d'ici la fin de journée à avoir admiré, goûté et acheté le légume chéri sous toutes ses formes. Après les autochtones, qui profitent de flâner parmi les 650 stands avant la cohue, plus d'une centaine de cars transportant des visiteurs de Suisse et de l'étranger étaient attendus à Berne.
Produit phare de ce grand marché, les tresses d'oignons de toutes les variétés, tailles et formes. Cette année, 57 tonnes d'oignons étaient proposées à la vente sur les étals des paysans, une quantité comparable à celles des années précédentes, a communiqué la municipalité. Le record de 2014, 60 tonnes, était loin.
Bornes en béton
Les marchands proposaient aussi des pièces artisanales et de quoi se sustenter. De nombreux visiteurs se réchauffaient les mains avec une tasse de vin chaud, tout en dégustant l'incontournable gâteau aux oignons ou un pain à l'ail.
Pour la première fois, la police a sécurisé l'accès aux rues du marché avec des bornes en béton et des véhicules. Les issues de secours ont également été signalisées afin que la foule des visiteurs puisse quitter au plus vite les rues en cas de situation dangereuse. La Ville a ainsi mis en oeuvre le concept renforcé de sécurité introduit cet été.
Vieille tradition
La foire se déroule chaque 4e lundi du mois de novembre. Le début officiel du marché est fixé à 06h00. Il se termine à 16h00 par une bataille de confettis.
Les origines du Zibelemärit remontent au milieu du XIXe siècle: les femmes de paysans du Seeland apparaissaient alors avec des oignons après la foire de la Saint-Martin à Berne. Elles étaient appréciées pour leurs belles tresses d'oignons et leur attitude enjouée. Depuis 2011, ce marché est inscrit sur la liste des traditions vivantes de Suisse.
/ATS