L'année 2018 aura été faste pour le groupe Emmi. Le groupe lucernois a vu son bénéfice bondir de près de moitié (+44,4%) à 233,3 millions de francs, dopé par la vente d'une participation. Ajusté de cet effet unique, il n'en a pas moins bondi de 8,6% à 175,5 millions.
Les actionnaires verront leur dividende ordinaire relevé de 2 francs par action, à 9 francs. En avril dernier, ils avaient touché 10 francs, dont 3 francs de dividende extraordinaire grâce à la vente de la participation dans 'siggi's', qui avait généré un gain de 57,8 millions après impôts.
Sur le plan opérationnel, le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) est ressorti à 216,7 millions de francs, en hausse de 5,3% par rapport à 2017, précise Emmi jeudi dans un communiqué. La marge correspondante s'est établie à 6,3%, en progression de 20 points de base.
Publié fin janvier, le chiffre d'affaires s'est bien enrobé de 2,8% à 3,46 milliards de francs, porté par la division Amériques, où les recettes ont bondi de 10% et franchi la barre du milliard, dont plus de la moitié à mettre au crédit d'effets d'acquisitions.
Les chiffres publiés par Emmi sont supérieurs aux projections les plus optimistes des analystes sollicités par AWP. Ceux-ci s'attendaient au mieux à un Ebit de 214,9 millions, pour une marge afférente de 6,2%. Le relèvement du dividende, attendu, s'inscrit dans le haut de la fourchette des prévisions.
Pour l'exercice en cours, la direction d'Emmi évoque des conditions toujours difficiles. 'Le contexte de concurrence est toujours exigeant et une partie de la hausse prévue des chiffres d'affaires résultera d'une nouvelle augmentation des importations', prévient le groupe.
L'entreprise estime toutefois qu'une croissance organique du chiffre d'affaires dans la fourchette des prévisions à moyen terme (2-3%) 'devrait être possible en 2019'. Elle relève même la barre en matière de rentabilité, visant désormais une rentabilité nette comprise entre 4,7-5,2%, contre 4,5-5,0% jusqu'ici.
/ATS