Entretiens de Watteville: énergie, environnement et migration au coeur des discussions

Les mesures prises à court terme en matière de politique énergétique ont été au menu des entretiens ...
Entretiens de Watteville: énergie, environnement et migration au coeur des discussions

Entretiens de Watteville: énergie, environnement et migration au coeur des discussions

Photo: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Les mesures prises à court terme en matière de politique énergétique ont été au menu des entretiens de Watteville, qui ont eu lieu vendredi à Berne. Le Conseil fédéral et les responsables des partis gouvernementaux ont aussi échangé sur le climat et la migration.

Le président de la Confédération Alain Berset, les conseillers fédéraux Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider et le chancelier de la Confédération Walter Thurnherr ont représenté le gouvernement lors de ces échanges. Ils ont indiqué que la plupart des mesures visant à améliorer la sécurité de l'approvisionnement énergétique seront reconduites voire renforcées l'hiver prochain, selon un communiqué du Conseil fédéral.

Concrètement, il s'agit de la réserve hydroélectrique, des centrales de réserve temporaires, des achats de gaz supplémentaires par les acteurs de la branche, des groupes électrogènes de secours regroupés en pools ou de la campagne d'économie d'énergie. Les appels d'offres pour de nouvelles capacités de réserve à partir de 2026 seront lancés vers le milieu de l'année.

Les mesures à moyen et long terme ont été discutées. Divers projets sont en cours au Parlement. En outre, la question de l'intégration de la Suisse au réseau électrique européen a aussi été abordée, tout comme les plans en cas de pénurie d'électricité ou de délestage.

Les entretiens de Watteville ont également porté sur la thématique du climat. La loi soumise au vote le 18 juin prochain a été évoquée, de même que la révision de la loi sur le CO2 pour la période après 2024, en discussion sous la Coupole fédérale.

Statuts S

Dans le domaine de la politique migratoire, la délégation du Conseil fédéral a informé que, fin avril, 65'655 personnes ayant fui l'Ukraine bénéficiaient d'un statut S actif. Leur nombre tend à diminuer, puisque les personnes quittant la Suisse sont plus nombreuses que celles qui y entrent.

Au total, le statut S de 11'023 personnes a ainsi déjà été supprimé. Le gouvernement mise sur 20'000 à 23'000 demandes de statut S en 2023.

De manière plus large, le Secrétariat d'Etat aux migrations table sur 27'000 demandes d'asile en 2023, avec une marge de +/- 3000 demandes. Le Conseil fédéral a aussi rappelé que la Confédération ne peut actuellement plus expulser de personnes vers l'Italie, ce pays ne reprenant plus depuis décembre dernier les réfugiés dits Dublin en raison du grand nombre de nouveaux migrants arrivant par la mer.

Participation des cantons

Le gouvernement a aussi expliqué sa décision de la semaine passée concernant l'aménagement de nouvelles structures d'hébergement pour décharger les centres d'asile saturés. Il attend une participation financière des cantons, une décision contestée par ces derniers.

Enfin, les échanges ont porté sur le système de Schengen/Dublin, notamment sur les mesures destinées à renforcer les frontières extérieures et sur la manière de faire en sorte que tous les pays assument leurs responsabilités. La question des rapatriements et des accords bilatéraux dans ce domaine a également été abordée.

/ATS
 

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