La compagnie aérienne United Airlines a annoncé vendredi limiter les pouvoirs de son patron quelques jours après le tollé provoqué par l'évacuation forcée d'un passager d'un de ses vols. Sa rémunération en 2017 sera liée à la satisfaction des passagers et des clients.
Oscar Munoz n'endossera pas en outre la casquette de président du conseil d'administration comme initialement prévu, a ajouté la compagnie aérienne dans un document au gendarme américain de la bourse, la SEC.
Pour ce faire, United a modifié le contrat de travail de M. Munoz, qui prévoyait sa nomination prochaine à ce poste, de sorte qu'il devait cumuler les fonctions de directeur général et celles de président.
'Le conseil d'administration estime qu'avoir une séparation des rôles de directeur général et de président est la structure la mieux appropriée pour le moment', a justifié United, qui ne parle toutefois pas de sanction.
Salaire de 18,7 millions
Outre la performance financière de la société et de l'évolution du cours boursier, la rémunération de M. Munoz dépendra également cette année de la satisfaction clients, selon le transporteur aérien.
En 2016, Oscar Munoz a touché 18,72 millions de dollars (18,65 millions de francs), soit plus du triple des 5,8 millions engrangés en 2015. Ces émoluments étaient constitués en grande partie de stocks-options et d'un bonus de 6,8 millions de dollars, a détaillé United.
L'évacuation forcée d'un passager d'un vol de la compagnie au départ de Chicago le 9 avril a fait scandale aux Etats-Unis et a suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Le passager, un médecin américain d'origine vietnamienne de 69 ans, s'est depuis lors attaché les services d'un cabinet d'avocats de Chicago et envisage de poursuivre United Airlines.
/ATS