Les fruits et légumes produits hors-sol ne seront plus déclarés comme tels. Les inquiétudes liées à cette forme de production introduite dans les années 90 s'étant dissipées, producteurs et consommateurs ont décidé de supprimer l'obligation de déclaration à fin 2016.
Grâce au développement positif de la culture sous serre et particulièrement de celui de la production hors-sol, les organisations partenaires sont convaincues que les réserves émises dans les années 1990 ne sont plus appropriées. Au contraire: la production hors-sol peut être considérée comme une agriculture écologique et préservant les ressources, écrivent mardi Fruit-Union Suisse et le Forum alémanique des consommateurs (KF).
Plus de quoi s'inquiéter
Tous deux avaient signé en 1996 un accord obligeant les produits cultivés hors-sol à être déclarés comme tels. A l'époque, cette nouvelle méthode de production était critiquée. Des réserves étaient notamment émises concernant le recyclage des substrats généralement utilisés.
L'expérience a depuis montré qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Grâce au progrès technique et à une pratique adaptée, les points critiqués jadis ne sont plus significatifs.
Nombreux avantages
Tant pour des raisons climatiques qu'économiques, la méthode hors-sol s'est même implantée au point de représenter la quasi-totalité de la production de tomates et de concombres, précisent les deux associations. La culture hors-sol s'est développée vers une technique de production reconnue et durable. Elle réduit les risques climatiques pour la récolte et préserve l'environnement et les ressources.
Les avantages par rapport à un mode de production traditionnelle sont nombreux, selon la branche. Et de citer la réduction des ravageurs naturels, un usage moindre de produits phytosanitaires tout en limitant l'apparition de maladie.
Incertitudes levées
De plus, les légumes et les fraises disponibles dans le commerce de détail sont équivalents aux produits de culture en plein champ d'un point de vue du goût, de la qualité et du développement durable. Sachant qu'en Suisse, la production hors-sol est interdite pour les agriculteurs bio, les consommateurs auront toujours la liberté de choix, rassurent les partenaires de la branche et le KF.
La dissolution de l'accord permet en outre de lever une inégalité: l'obligation de déclaration n'a jamais été entièrement appliquée, étant donné que les produits étrangers en étaient en partie exclus, ce qui conduisait à des incertitudes.
/ATS