General Electric poursuit la restructuration de ses activités en Suisse. Le géant industriel américain, qui avait annoncé en juin 2016 900 licenciements sur les quelque 5500 emplois qu'il compte sur ses sites helvétiques, va en biffer 99 de plus à Birr (AG).
La nouvelle réduction d'effectif concerne l'unité Hydro Solutions, laquelle développe et produit des équipements pour les centrales à accumulation par pompage, indique mercredi Syna. Alors que la procédure de consultation a débuté récemment, le syndicat n'est pas en mesure d'indiquer le nombre de licenciements prévus.
Critiquant la décision de General Electric (GE), Syna exige de la multinationale américaine une communication claire et une manifestation de son engagement envers sa production helvétique. Interrogé par l'ats, Bernd Eitel, porte-parole de GE pour l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, a confirmé la suppression de 99 postes sur les 244 que compte l'unité Hydro Solutions.
Hydro Solutions doit actuellement faire à face à un environnement de marché très difficile. La plupart des projets sont situés dans les pays émergents, alors que très peu de nouvelles installations voient le jour en Europe. Sur le vieux continent, l'essentiel des revenus repose sur les affaires liées aux services.
Projets bientôt achevés
En Suisse, deux projets dans le domaine de l'énergie hydraulique se termineront dans les années à venir et aucun nouveau ne se présente, ajoute pour sa part Employés Suisse. Malgré une situation difficile qui reflète principalement la chute des prix de l'électricité, l'organisation juge la réaction de GE 'exagérée'.
Pour mémoire, en juin 2016, le géant américain avait revu à la baisse le nombre de licenciements en Suisse après avoir repris le pôle énergie du groupe français Alstom. GE en prévoyait initialement plus de 1300 sur les sites argoviens de Baden, Birr, Dättwil, Turgi et Oberentfelden.
GE avait alors indiqué que les licenciements s'étendraient sur un an et demi, la restructuration devant s'achever à fin 2017. La multinationale américaine avait annoncé son plan de restructuration à mi-janvier 2016. Un phénomène de double emploi, des surcapacités, les faibles entrées de commandes et les perspectives maussades au niveau mondial avaient motivé la réorganisation.
/ATS