Avec l'arrivée des systèmes informatiques, les loteries, jusqu'alors 'artisanales' ont subit un profond changement. Mais cela implique des précautions importantes pour éviter tout problème.
'Pour pouvoir être exploitées par le biais des circuits électroniques, les loteries ont dû faire des efforts comparables voire supérieurs à ceux des instituts bancaires en matière de sécurité et de confidentialité', explique vendredi Jean-Pierre Beuret, ancien président de la Loterie romande au Quotidien jurassien. Et de citer l'Euro millions en exemple.
Des centaines de millions d'euros sont en jeu chaque semaine. 'Il ne faut pas qu'il y ait de bulle'. Les loteries sont condamnées au zéro défaut et jusqu'à présent elles n'ont pas connu de couacs, poursuit M. Beuret.
Internet pas prévu
La loi sur les loteries remonte à 1923, bien avant l'invention d'internet. Et les jeux de la Loterie romande ne sont que timidement présents sur la Toile. Mais, rappelle l'ex-patron de la Loterie romande (Loro), cela pourrait changer avec la nouvelle loi sur les jeux d'argent, les loteries et les casinos suisse.
Les opérateurs illégaux proposent déjà des jeux sur internet, mais sans tenir compte de la protection de la jeunesse et de la population ou de la lutte contre le blanchiment d'argent. Grâce à la nouvelle loi, la Loro, et son pendant alémanique Swisslos, pourraient être plus concurrentiels sur internet, tout en respectant ces contraintes.
Malgré tout, 'il ne faut pas s'attendre à une évolution extraordinaire'. La progression de la Loterie Romande a été spectaculaire jusqu'en 2002. La Confédération a alors octroyé des concessions pour une vingtaine de casinos en Suisse. 'Depuis lors, les bénéfices de la Loterie Romande ont stagné autour de 200 millions.'
/ATS