Le feuilleton de la bataille juridique pour le contrôle du groupe zougois de spécialités chimiques Sika se poursuit. L'entreprise française Saint-Gobain et la famille Burkard ont prolongé l'accord sur la vente des actions. Le rachat est toujours bloqué juridiquement.
Saint-Gobain et la famille Burkard ont étendu la validité de leur accord au 30 juin 2017, ont indiqué samedi les deux parties. A cette date, Saint-Gobain aura en outre la possibilité de prolonger encore le contrat jusqu'au 31 décembre 2018.
En décembre 2014, Saint-Gobain, numéro un mondial de la production, transformation et distribution de matériaux de construction, a conclu un contrat proposant 2,75 milliards de francs aux membres de la famille du fondateur de Sika pour racheter leurs parts. Celles-ci, détenues via la holding familiale SWH, se montent à 16,1% du capital, mais elles représentent 52,4% des droits de vote.
Mais les dirigeants de Sika rejettent catégoriquement ce projet de rachat hostile. Le conseil d'administration et la direction de l'entreprise zougoise estiment que cette opération n'a pas de logique industrielle. Une décision de première instance du tribunal de Zoug est attendue d'ici l’été. Elle porte sur la limitation des droits de vote de la famille du fondateur.
Détermination commune
Dans le communiqué diffusé samedi, Pierre-André de Chalendar, directeur général de Saint-Gobain, a répété que la détermination commune de Saint-Gobain et de la famille à réaliser cette opération 'est pleine et entière. Elle fait sens du point de vue stratégique, industriel et financier'.
Urs Burkard, l'un des héritiers de Sika, a pour sa part déclaré: 'A travers l’extension de l’accord de cession, la famille exprime son alignement avec Saint-Gobain qu’elle considère comme le meilleur actionnaire de contrôle pour accélérer le développement de Sika et assurer son avenir. Elle confirme qu’aucune alternative à cette transaction n’est ou ne sera considérée'.
/ATS