L'offre publique de rachat sur le gestionnaire d'actifs en difficultés GAM formulée la veille par son concurrent britannique Liontrust n'est pas du goût des nouveaux actionnaires de référence Newgame et Bruellan.
La proposition, recommandée par le conseil d'administration de GAM, valorise l'action GAM à moins de 70 centimes, alors qu'elle s'affichait à environ 80 centimes au moment de l'annonce de la prise de participation des deux véhicules d'investissement il y a une semaine.
Revendiquant une exposition conjointe de 8,3%, le fonds contrôlé par le magnat français des télécommunications Xavier Niel et le gestionnaire de patrimoine genevois estiment dans une prise de position vendredi que l'offre ne reflète pas le potentiel qu'un redressement réussi de GAM pourrait représenter pour ses actionnaires.
Ils déplorent notamment une offre exprimée uniquement en fractions d'action Liontrust, sans aucune composante en numéraire, assortie qui plus est d'une condition d'exécution importante. Liontrust exige en effet que le risque d'une sortie infructueuse de l'activité de services de gestion de fonds au Luxembourg et en Suisse soit intégralement transféré sur les actionnaires de GAM.
Le groupe constitué de Newgame et de Bruellan envisage conséquemment une éventuelle contestation de l'offre de Liontrust devant la justice.
/ATS